Ce mardi 14 mai était la date choisie par la FGTB pour une importante journée d'actions menées à travers tout le pays.Les plus gros rassemblement étaient attendus à Liège et à Wavre, le fief du Premier ministre, Charles Michel.
Le chef-lieu brabançon n'a pas été sélectionné au hasard, mais bien pour condamner la politique du gouvernement Michel qui arrive bientôt à son terme.
Les manifestants réclament plus de pouvoir d'achat pour le citoyen belge à travers quelques mesures phares. La FGTB, qui avait rejeté l'accord interprofessionnel (AIP), demande un salaire minimum de 14€ par heure, le réhaussement de la pension minimum à 1500€ net par mois, la révision de la loi salariale de 1996 qui permet de déterminer les normes à appliquer deux fois par an, de rendre les services publics et de soins de santé plus accessibles et enfin la réduction de la TVA sur l'énergie à 6%.
Entre 3500 et 4000 syndicalistes ont pris le départ de Walibi avant de défiler dans les rues de Wavre.
Ce 14 mai a résonné doublement pour Robert Vertenueil, le président de la FGTB :
En plus d'être la date de son anniversaire, la marche des militants de la FGTB qui s'est tenue à Wavre dans la matinée a rassemblé environ 4000 personnes. La manifestation n'a pas connu de heurts. Après une balade de 3,5 km ceinturée par les forces de l'ordre, l'homme fort de la FGTB n'a pas manqué de rappeler les priorités du syndicat socialiste. Dans son discours , il a également insisté sur le fait que la Belgique est un des rares pays en Europe où le pouvoir d'achat réel a régressé, ajoutant qu'il est urgent d'améliorer l'équité sociale, "aujourd'hui, ça ne doit pas être un luxe de se loger et de se chauffer et il est temps de mener une politique de progrès social".
À noter que cette journée a eu un impact sur la sortie des bus dans la province, seuls deux bus sur trois sont en circulation en Brabant wallon.
Florentin Franche et Sophie Voglaire - Photos : Sophie Voglaire - Images : Samuel Francis