Le skipper ottintois, Denis Van Weynbergh, veut devenir le premier Belge à terminer le Vendée Globe 2020. Un tour du monde en voile en solitaire, sans escale et surtout sans assistance. Un challenge pour ce marin qui a déjà parcouru 60.000 milles.
Plus de 40.000 km
Denis Van Weynbergh est le seul Belge à avoir enchaîné les plus grandes courses océaniques et aujourd’hui, il s’attaque à la plus emblématique : le Vendée Globe. Jusqu'au jour J du départ aux Sables d'Olonne, il faudra trois ans de préparation à cet Ottintois pour participer à cette compétition.
Faire partie des candidats du Vendée Globe demande beaucoup d'entrainement mais a surtout un prix : "Je suis toujours à la recherche de partenaires pour accomplir la Transat Jacques Vabre en octobre et ensuite, le Vendée Globe" lance le marin qui veut réunir un budget 1,5 million d'euros.
Dans une telle compétition où le taux d’abandon est élevé, l’ambition de ce skipper est de devenir le premier Belge à terminer le Vendée Globe. Et pour l’accompagner durant ces 40.075 km, il a acquis un bateau qui n'en est pas à son premier tour du monde. "C'est un bateau qui fait partie de la classe IMOCA, détaille Denis Van Weynbergh. La classe IMOCA, c'est tous les bateaux qui font 18,20 m de long, 5,50 m de large avec un mat de 29 m. Et j'ai un poids de plus ou moins 10 tonnes." Ce genre de bateaux est spécialement conçu pour la course au large en solitaire ou en double.
75 à 100 jours en solitaire
Trois mois en mer attendent le marin, trois longs mois rythmés de nombreux défis comme la météo, les objets non identifiés dans l'océan ou encore les zones plus instables comme le long des côtes ou encore l'océan indien, réputé pour ne pas être tendre avec les bateaux. "Si j'ai un souci dans certaines zones très reculées, seuls mes concurrents de la course pourraient me venir en aide..." sourit-il.
Avant 2020, les entrainements et les compétitions vont s’enchainer. Prochaine étape : la Transat Jacques Vabre fin octobre en compagnie de son co-skipper, le Français, Lionel Regnier. Le skipper et son bateau ont un programme très chargé dans l’espoir, un jour, de dompter l’océan.
Florence Gusbin - Images : Samuel Francis