Un milliard d'euros par an ! C'est le montant incroyable que représente le butin des vols à l'étalage commis en Belgique. Tous les commerçants ont déjà été confrontés à cette forme courante de criminalité. Les auteurs de ces faits sont rarement inquiétés. Selon les estimations, seuls 10% des vols constatés sont déclarés. Derrière ce faible taux de plaintes se cache donc un nombre de vols bien plus élevé.
Amende jusqu'à 350 euros
Ce midi, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne est venu expliquer le nouveau système mis en place pour s'attaquer à ce phénomène. Depuis le 1er janvier, un système de transactions immédiates pour le vol à l'étalage est proposé à l'auteur des faits pris en flarant délit. "De cette manière, l'auteur de l'infraction est puni sur le champ", explique Vincent Van Quickenborne. "Il devra payer une amende pouvant aller jusqu'à 350 euros. Mais ça lui évite qu'une plainte soit envoyée au parquet. Il n'y aura donc aucune ligne sur son casier judiciaire."
Le nouveau système mis en place est bien accueilli du côté des représentants des commerces. "C'est un pas en avant vers une réduction significative du sentiment d'impunité face au vol à l'étalage", s'est réjoui Dominique Michel, CEO de Comeos relayé par Frédéric-Nys, président de l'UCM pour qui "sanctionner les flagrants délits d'une amende immédiate est une excellente initiative qui aura certainement un effet dissuasif."
On précisera encore que le sytème de transaction immédiate est directement inspiré des amendes routières. Un système qui est également appliqué aux vols de vélos.
Pierre Thirion - Images : Philippe Michaux