Une première pour une université en Fédération Wallonie - Bruxelles. L’UCLouvain a récemment publié une enquête concernant les expériences de harcèlement vécues par ses étudiants et étudiantes. Les résultats sont assez surprenants. Si la guindaille fait partie du quotidien des étudiants, elle mène souvent à des cas de harcèlements sexuels et de viols.
Une problématique qui prend de l'ampleur
Sur 3072 étudiants interrogés en 2022, un étudiant sur cinq révèle avoir déjà été victime de viol et plus de trois étudiants sur cinq ont déjà été confrontés à un acte sexiste. Selon cette enquête toujours, le harcèlement sexuel touche le plus souvent les femmes et les personnes LGBTQIA+. Nous avons été à la rencontre d'étudiantes à Louvain-la-Neuve, elles ont eu toutes le même discours : "on en entend parler", "c'est devenu banal de lire des histoires comme ça, c'est choquant", "on évite le quartier du blocry ou d'autres quartiers que l'on nous a déconseillé".
Mesures renforcées par l'université
Au sein de l’université, des formations existent déjà sur le consentement, mais aussi sur la consommation d’alcool. D’ici septembre, ces mesures vont être renforcées et ajoutées à de nouveaux outils. "Il y a des choses qui vont être mises en place, je souhaite vértitablement co-construire cela avec les associations étudiantes et collectifs étudiants. Pour la rentrée académique prochaine, il y aura de nouvelles mesures", précise Philippe Hiligsmann, le vice-recteur aux affaires étudiantes de l'UCLouvain.
L'université souhaite sensibiliser davantage et à répétition sur la problématique du harcèlement sexuel. Dans l’enquête, 45 % des interrogés pensent que l’UCLouvain prend au sérieux les plaintes signalées, 28 % par contre n’ont pas confiance en l’action de l’université.
Melinda Bilmez - Images : Samuel Francis & Philippe Michaux