C'est la cinquième fois que les responsables de la mosquée Assalam à Court-Saint-Etienne introduisent une demande de permis. Depuis plusieurs années, ils désirent construire une nouvelle mosquée à l'Avenue des Combattants. A plusieurs reprises, ils se sont vus refuser un tel permis suite à des recours de riverains ou encore des exigences venant des autorités communales. Un an après le dernier refus, les responsables de la mosquée stéphanoise reviennent avec un projet revu à la baisse.
Une mosquée à taille stéphanoise
La première demande de permis date de 2013. Aujourd’hui, on en est à la cinquième demande suite à plusieurs obstacles: permis d’urbanisme refusé, recours de riverains et enfin, la commune avait également demandé de réduire la surface de la mosquée pour obtenir une mosquée à taille "stéphanoise". "Je trouve que la communauté musulmane a le droit d'avoir un lieu de culte à elle, un lieu suffisamment grand et confortable, déclare Michael Goblet d'Alviella, bourgmestre de Court-Saint-Etienne. Mais il doit correspondre à la communauté musulmane de Court-Saint-Etienne."
Le projet revu à la baisse
Suite à ces nombreux refus, la communauté musulmane a modifié ses plans. Les deux salles de prières seront réduites de 50 mètres carrés chacune. La salle polyvalente, les locaux d’apprentissage et enfin la bibliothèque perdront 30 mètres carrés. Le bâtiment en lui-même sera très sobre. Aucun signe religieux ne sera apparent, seule une coupole sera installée au-dessus de la salle de prière.
"La communauté est venue me demander de concevoir une mosquée, témoigne Michael Lenchant, architecte du projet. Elle a été très ouverte car nous avons pû amener nos idées. Nous avons opté pour quelque chose de plus spirituel que traditionnel. Le bâtiment est contemporain, il est d'aujourd'hui."
Ce bâtiment accueillerait 300 personnes maximum pour la prière du vendredi. Début mai, le fonctionnaire délégué de la Région wallonne donnera une réponse favorable ou non à la demande de permis. Un projet d’1.300.000 euros pour une mosquée entièrement financée par la communauté musulmane.
Florence Gusbin - Images : Samuel Francis