Qu'ils soient amateurs ou professionnels, ces photographes se passionnent pour les paysages du Brabant wallon. C'est à travers leur regard et leur viseur qu'ils s'expriment, à travers leurs clichés qu'ils font rayonner la beauté de notre province. Durant tout cet été, je vous propose d'aller à leur rencontre pour comprendre ce qui les inspire dans nos campagnes, dans nos villes, nos monuments, notre patrimoine, notre nature.
Quel lieu de rencontre plus original qu'un passage à niveau ? C'est pourtant bien là que Marie-Anne Pauwels me donne rendez-vous, aux abords de la gare de Wavre. Les chemins de fer, un sujet qui passionne cette photographe guibertine depuis quelques années. Le va-et-vient des voyageurs, le ballet incessant des trains, les lignes tracées par les voies de chemin de fer qui se fondent les unes dans les autres à l'horizon... Marie-Anne ne sait vraiment ce qui la fascine dans ce moyen de transport, mais une sorte d'indescriptible attraction s'effectue sur elle.
Son attrait pour le train, Marie-Anne l'a retranscrit dans une série de photos intitulée "Le Train-train quotidien". L'histoire d'un simple trajet entre son domicile et son lieu de travail via les gares de Mont-Saint-Guibert, Ottignies et Bruxelles-Schuman. Pendant six mois, la navetteuse a emmené dans son sac un compagnon de voyage quelque peu singulier : son appareil photo. Les gares, des lieux de passage où le temps ne semble jamais s'arrêter, immortalisées par le doigt de la photographe.
Raconter par l'image
Si Marie-Anne ne décrit pas sa photo comme de la photo de reportage, ses nombreuses séries portant sur des thématiques sociétales pourraient porter à y croire. Soumise à l'exercice par l'atelier Obscura de Wavre où elle a fait ses armes, Marie-Anne Pauwels a poussé les portes d'une ferme qui attisait sa curiosité. Et les visites vont se multiplier, les fermes sujettes à sa photo également. Marie-Anne se mue en spectatrice du quotidien dans les fermes du Brabant wallon, ne cherchant pas à mettre en lumière les difficultés traversées par le milieu, mais plutôt à témoigner d'un monde en disparition.
Des projets plein la tête
Il suffit de parcourir quelques instants le site de la photographe pour comprendre à travers le foisonnement d'images que Marie-Anne Pauwels déborde d'idées. Pensionnée depuis peu, la Brabançonne envisage de nouveaux projets photographiques, l'envie de s'essayer à la photo de danseurs de tango argentin lui trotte déjà dans la tête depuis un petit bout de temps.
Des séries, la photographe en cumule tant qu'elle les laisser reposer dans un coin de sa tête. À une époque où tout le monde publie instantanément ce qu'il photographie, Marie-Anne Pauwels préfère laisser le temps au temps. La patience, une vertu décidément commune à tous les photographes.
Pour voir son interview :
Florentin Franche