L’âgisme, un terme et un phénomène qui sont de plus en plus dans la lumière ces dernières années. La crise covid, notamment, a amplifié la tendance. Respect Seniors, qui est l’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, et la CAS, la Coordination des Associations de Seniors, se sont donc saisies de la problématique en la mettant au centre d'un colloque organisé ce jeudi à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve, deux jours avant la journée mondiale de la personne âgée du 1er octobre.
Des pistes pour agir
L’âgisme peut très vite devenir de la maltraitance, une maltraitance qui peut prendre plusieurs formes (psychologique ou physique) et atteindre des degrés divers. Celle-ci n’est pas présente que dans les institutions mais aussi à domicile. Il est donc primordial de commencer à dégager des solutions pour lutter contre l’âgisme. Le chercheur Stéphane Adam, l’un des intervenants phare du colloque, en voit plusieurs. Notamment celle de prendre de considérer les seniors sous un jour positif et de mettre en lumière leur apport à la société : plutôt que de mettre l'accent sur le coût de la vieillesse, il s'agit de mettre en avant le montant que les personnes âgées font économiser chaque année à la société en pratiquant le volontariat.
Au niveau de la CAS aussi, on voit plusieurs pistes à mettre en oeuvre, comme la formation et l'accompagnement des personnes qui s'occupent des seniors à domicile, la réflexion de tout un chacun sur cette inévitable vieillesse et utiliser la notion d'autonomie plutôt que celle de dépendance. Autant de solutions qui demandent un réel travail d’éducation, de formation et d’accompagnement, notamment en provenance du monde politique.
François Namur - Images : Patrick Lemmens