TestWe a déjà fait coulé beaucoup d'encre, ce logiciel d'évaluation des examens utilisé par l'UCLouvain avait déjà soulevé un débat pour ses fonctionnalités anti-triche. Testé dans le cadre d'examens blancs depuis plusieurs semaines, TestWe a connu quelques ratés ce mardi. Lors d'un test effectué parmi les étudiants de la factulté de sciences économiques, sociales et politiques et de communication (ESPO), une partie des étudiants ne sont pas parvenus à se connecter à la plateforme en raison de leur nombre trop important.
"Le serveur de chez TestWe n'a pas tenu la charge avec le nombre d'étudiants qui se connectaient en même temps", précise Yves Deville, conseilleur du recteur pour une université numérique. Le but des tests à blanc étant aussi de permettre aux étudiants de se familiariser avec la plateforme, ceux qui n'ont pu s'y connecter ne seront donc pas évalués par cette voie. Ainsi, une quarantaine d'examens réunissant un important nombre d'étudiants sur TestWe seront finalement menés sur d'autres plateformes déjà connues des étudiants.
Yves Deville se veut rassurant quant aux examens maintenus sur TestWe : "En médecine, nous avons déjà réalisé 2.500 prestations étudiantes avec des corps d'étudiants qui varient de 300 à 450. Sur ces examens, on a eu moins de 1% de problèmes techniques, résolus dans la plupart des cas. Il y a seulement deux étudiants sur ces 2.500 qui ont dû présenter un examen oral parce que les problèmes techniques n'ont pas pu être résolus".
Panique chez les étudiants
Quoi qu'il en soit, le stress est bien présent du côté des étudiants. Les témoignages de problèmes techniques se multiplient et ils sont encore nombreux à demander l'abandon pur et simple de la plateforme TestWe au profit des plateformes numériques propres à l'UCLouvain telles que Moodle.
En réponse, l'université propose toujours la solution de la dernière chance aux étudiants : passer son examen à l'université, des salles spécialement aménagées pour ces examens ont été mises en places, notamment au Blocry. Cependant, cette solution n'est pas du goût de tous. "Je me suis sagement confinée depuis le début, je ne suis pas sortie de chez moi, pour aller maintenant mettre ma santé en danger en allant en ville ?", questionne notamment une étudiante de l'ESPO.
Florentin Franche