Les enseignants sont en grève ce mardi. Ils se mobilisent pour exprimer leur colère face aux nouvelles mesures annoncées par la ministre de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny. Des mesures qui touchent notamment l'enseignement qualifiant.
Enseignants, personnel administratif, direction et syndicats se sont rassemblés ce mardi midi devant la maison communale de Waterloo pour dénoncer les mesures de l'avant-projet de décret-programme. Le nouveau gouvernement wallon, MR et Les Engagés, prévoit en effet des mesures économiques qui touchent particulièrement l'enseignement qualifiant comme l'explique Xavier Toussaint, Président de la CSC Enseignement : "Ils prévoient une réduction de l'encadrement dans le qualifiant de 97 % des moyens, alors que ce sont des élèves justement qui sont peut-être plus en difficulté, qui ont besoin d'un accompagnement plus personnalisé et de classes plus petites. Ici, ils font tout l'inverse donc ils doivent revoir leur copie sur cet élément-là, mais sur bien d'autres encore. On est dans une politique d'austérité budgétaire qu'on dénonce."
Pas de 7ème année pour les élèves qui ont leur CESS
Parmi les mesures annoncées, les élèves qui ont leur certificat d'enseignement secondaire supérieur ne pourront plus accéder à une septième année technique ou professionnelle. Les options avec des classes de moins de dix élèves pourraient également être supprimées. Une mesure qui impacterait, en plus des élèves, les professeurs. "Moi, après trente ans d'ancienneté dans ce type d'enseignement, forcément, je vais perdre mes heures. Comme je suis nommé, c'est le système de réaffectation. C'est à dire que moi je suis prioritaire pour récupérer des heures dans d'autres classes. Ce qui fait un effet domino. Je vais chasser une de mes collègues et ainsi de suite, jusqu'au moment où celui qui va payer ou celle qui va payer les pots cassés, c'est le dernier arrivé dans l'école", explique Annick Somville, enseignante dans l'enseignement professionnel.
Les élèves majeurs qui décrochent pendant au moins un an de l'enseignement obligatoire ne pourront plus s'inscrire en troisième et quatrième années dans l'enseignement qualifiant, c'est-à-dire dans l'enseignement technique ou professionnel.
Vers des CDI et plus de nomination
Le gouvernement veut également mettre en place des contrats à durée indéterminée en lieu et place des nominations. Sans ces dernières, les professeurs seront notamment moins protégés. Une mesure qui ne touchera pas les enseignant.e.s déjà nommé.e.s.