Il aura fallu près de trois semaines pour que la pollution détectée à hauteur de Clabecq sur le canal Charleroi-Bruxelles cesse. À ce stade, des nappes d'hydrocarbures sont toujours présentes à la surface de l'eau, il faudra encore une à plusieurs semaines pour la pomper entièrement, selon la Région.
Toujours pas de coupable
L'origine de la pollution n'a toujours pas formellement été identifiée. Une péniche échouée dans la canal en février avait d'abord été pointée comme étant la source de la pollution, les accusations se sont ensuite portées vers la firme sidérurgique NLMK au vu de la quantité d'hydrocarbures disséminés dans l'eau, trop importante pour une seule péniche.
Aux dernières nouvelles, l'entreprise assurait encore que la pollution ne provenait pas de son usine, mais de l'eau qu'elle pompait dans le canal, probablement polluée par la péniche qui a sombré. Résultat, la présence d'hydrocarbures dans les eaux rejetées par NLMK Clabecq aurait été injustement pointée comme étant la véritable source de la pollution. L'entreprise n'a cependant pas daigné répondre à nos sollicitations.
Plus d'hydrarbures détectés dans les eaux de NLMK
De récents échantillons prélevés dans les eaux évacuées par NLMK ne comportent plus d'hydrocarbures. C'est ce qui a permis au SPW d'affirmer la fin de la pollution. Une enquête est ouverte auprès du Parquet de Justice de Nivelles pour déterminer qui est le véritable responsable de cette pollution. La facture risque de peser très lourd puisque celui-ci s'expose à des astreintes avoisinant les 25.000 euros par heure de fermeture du canal, la navigation ayant été temporairement interrompue, ainsi qu'à rembourser les frais de dépollution engagés par la Région.
"Il faudra encore compter un à deux mois pour nettoyer les berges du canal", indique le porte-parole du SPW, ainsi que quelques semaines aux hydrocarbures restés à la surface pour être pompés.
Florentin Franche