Le ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme Willy Borsus a délivré un permis pour le placement d'une antenne GSM à moins de 400 mètres de la crèche "Les Tournesols" et de l'école fondamentale Janssans à Limelette.
Le ministre s'appuie sur l'avis rendu par la commission d'avis sur les recours qui considère que "la 2e version du projet répond à un besoin d'utilité publique". Contrairement à la première version du projet qui avait fait l'objet d'un refus de permis en 2017, l'antenne sera implantée à proximité d'une zone boisée, suffisamment à l'écart des activités humaines et tout particulièrement de la crèche et de l'école.
Par ailleurs, l'implantation permettra de combler le déficit de couverture du réseau ferroviaire à cet endroit, ce qui présente un risque pour la sécurité des infrastructures d'Infrabel.
La Ville se sent lésée
La Commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve a rapidement réagi à cette annonce, déplorant ne pas avoir été informée avant la presse. La Ville a notamment pointé l'absence de considération pour les effets des ondes électromagnétiques sur la faune et la flore.
Pour la Ville, l'argument de la sécurité du rail ne tient pas la route : "le ministre néglige complètement l’existence d’une solution alternative qui est la pose d’antennes plus petites le long des voies et sous le tunnel". Cette alternative à l'antenne de 36 mètres prévue par le dernier projet était jugée trop onéreuse par Orange qui exploitera l'antenne avec Infrabel.
Ottignies-LLN signale pourtant que l'opérateur de manque pas de couverture réseau à cet endroit et demande à ce que le plan financier du partage des coûts et recettes de l'antenne entre Orange et Infrabel soit rendu public avant la mi-février.
La riposte se prépare
Le projet tel que décrit avait reçu un accueil très négatif de la part des concitoyens. 800 d'entre eux avaient apposé leur signature sur une pétition opposée à l'antenne. Le ministre semble ne pas avoir tenu compte de l'avis des riverains, déplore la Ville d'Ottignies qui annonce d'éventuelles actions lorsque la décision sera officiellement déposée par le ministre Borsus. Il faudra dorénavant se tourner vers le Conseil d'État pour déposer un recours contre l'antenne GSM.
F.F.