Après un an et demi de pandémie de covid-19, le secteur hospitalier est à bout de souffle. D'autant que de nombreuses structures essaient maintenant, pour des raisons de rentabilité économique, de relancer certains soins moins urgents, mis en pause pendant la crise. Et ce, alors qu'on constate une pénurie de personnel infirmier. Les organisations syndicales, réunies en front commun, ont appelé les soignants à des actions de grève pour marquer leur mécontentement. A la Clinique Saint-Pierre d'Ottignies, le personnel infirmier a suivi le mouvement ce jeudi midi.
Il manque entre 70 et 80 temps plein !
Réunis devant la clinique, les infirmiers et infirmières (le métier est très majoritairement féminin) ont arrêté le travail et se sont allongés sur le rond-point situé devant l'entrée pour symboliser leur état : ils sont à bout, morts de fatigue. La faute aux conditions de travail, au manque de personnel et au peu de valorisation et de considération qu'on leur accorde. A la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies, les délégués syndicaux estiment qu’il manque entre 70 et 80 équivalents temps plein chez les infirmiers et infirmières. Certaines unités sont fermées ou sont sur le point de l’être pour envoyer le personnel dans d’autres services de la structure. La crainte du secteur, c’est aussi que la situation décourage les vocations de futurs infirmiers et infirmières, un phénomène qui a déjà débuté. L’appel est lancé vers la direction de la clinique Saint-Pierre d’Ottignies mais aussi et surtout vers le pouvoir politique.
François Namur - Images : Adrien Broze