L'enquête menée par Amnesty International Belgique et SOS Viol a dévoilé, hier, des résultats choquants. Il y a quelques temps, le Collectif Nous Toutes faisait également part de chiffres très inquiétants en France. D'après ces sondages, les femmes sont nombreuses à avoir été victimes de violences sexuelles et de viols. Les jeunes sont particulièrement touchés. La problématique est donc forcément présente dans le milieu étudiant. A Louvain-la-Neuve, trois étudiantes ont lancé Thé Ok ?, une initiative de sensibilisation au consentement et au risque d'agression sexuelle en guindaille.
En guindaille pour sensibiliser
C'est en se rendant compte du manque d'informations et d'accompagnement mis à disposition des jeunes, victimes ou non, que les trois étudiantes ont décidé de lancer ce projet. Toutes connaissent, de près ou de loin, une victime de viol. Les créatrices ont rassemblé plusieurs autres personnes autour d’elle, dont un garçon. L’association recueille des témoignages et se rend dans les soirées de guindaille pour sensibiliser les jeunes au consentement et au danger d’agression sexuelle. Un message adressé aux filles et aux garçons qui ne se veut pas moralisateur. Le groupe est aussi partie prenante dans différents événements comme la Love Week dans 2 semaines. Thé OK ? organise une conférence dans quelques jours en présence du commissaire-divisionnaire d'Ottignies-Louvain-la-Neuve et d'une psychologue.
En collaboration avec l'UCLouvain
Depuis quelques temps, Thé Ok ? travaille avec Univers Santé et reçoit le soutien financier de l’UCLouvain. L’université mène d’ailleurs actuellement une étude à propos de la vie sexuelle et affective des étudiants et a ouvert une cellule consacrée au harcèlement. Autant d’outils indispensables pour lutter contre un fléau qui fait des ravages mais qui est encore trop souvent passé sous silence.
François Namur - Images : Patrick Lemmens