En 10 ans, plus de la moitié des sujets de Sa Très Gracieuse Majesté ont quitté la cité du Lion ou ont reçu la nationalité belge. Aujourd’hui, 249 ressortissants britanniques résident à Waterloo.
"Les raisons de l’exode outre-Manche sont aussi à voir ailleurs", nuance Yves Vander Cruysen, l’échevin en charge de la Population. "Essentiellement dans l’évolution du fonctionnement des entreprises internationales, notamment en matière de gestion du personnel. Jadis, celles-ci déplaçaient leurs cadres avec leur famille, mettant à disposition la maison pour l’expatrié et finançant même les études des enfants. Ce qui a eu pour effets, à Waterloo, de développer la présence d’écoles internationales, de quartiers résidentiels recherchés par les expatriés et même de commerces spécialisés dans la nourriture anglo-saxonne. De nos jours, les entreprises précitées ont changé de méthode. Leurs cadres viennent travailler du lundi au jeudi midi et s’en retournent rejoindre leurs familles pour des week-ends prolongés. Les coûts de l’expatriation sont moins élevés. Et la formule semble appréciée. Cela a toutefois mis à mal l’équilibre financier des écoles internationales et le niveau des locations dans les quartiers résidentiels des environs. Mais aussi développé un nouveau marché, celui des Appart-Hôtels".
Cette constatation ne touche d’ailleurs pas que le marché des Britanniques. En dix ans, les Suédois sont passés de 478 à 185 ; les Américains, de 460 à 201 ; les Finlandais, de 97 à 29.
Thibault van Raemdonck - Images: Adrien Broze