Mélissa Page et Nuria Suelves, deux chercheuses de l'UCLouvain, se sont vu attribuer une bourse de la Fondation Recherche Alzheimer pour leurs recherches prometteuses sur la maladie d'Alzheimer.
En Belgique, une personne sur cinq, et jusqu'à une femme sur trois, développera une forme de démence.
Parmi les différentes manifestations de la démence, sept sur dix concernent la maladie d'Alzheimer. Aussi, en raison du vieillissement croissant de la population, l'incidence de cette maladie augmente sans cesse depuis quinze ans. Le vieillissement est un facteur de risque bien établi de la maladie. Pourtant, la maladie reste mystérieuse et de nombreuses questions demeurent.
Deux études seront financées
Nuria Suelves, chercheuse à l'Institut de neuroscience de l'UCLouvain, étudie comment une altération de l'élimination des mitochondries dysfonctionnelles (un processus connu sous le nom de mitophagie, essentiel pour le maintien de la cellule en bonne santé, qui empêche l'accumulation de mitochondries défectueuses pouvant entraîner une dégénérescence cellulaire), empêche la progression de la neuropathologie de la maladie d'Alzheimer. Les résultats de cette recherche pourraient servir de base au développement d'un traitement de la maladie d'Alzheimer. Cette étude s'est vu attribuer une subvention de 110.000€ de la Fondation Recherche Alzheimer.
L'autre projet, mené par Mélissa Page, a également reçu une subvention de 300.000€ de la Fondation Recherche Alzheimer. L'objectif de ce projet de recherche est de déterminer comment le vieillissement du cerveau affecte l'importation des protéines dans les mitochondries et de comprendre dans quelle mesure, en cas de défaillance, la réponse mitochondriale est impliquée dans la progression de la maladie d'Alzheimer. Cela permettrait d'évaluer les corrélations entre le vieillissement du cerveau et la maladie d'Alzheimer, ainsi que d'identifier les cibles mitochondriales susceptibles de prévenir la progression des maladies neurodégénératives liées à l'âge.
L'UCLouvain et ses deux chercheuses sont donc récompensés par l'immense travail accompli. Ces deux bourses vont permettre de continuer la recherche contre cette maladie qui reste à l'heure actuelle encore trop mystérieuse.
Lucas Dehoux