L'histoire se répète pour les riverains de Walibi, qui déposent un nouveau recours contre le permis intégré obtenu par le parc d'attraction wavrien le 30 mars dernier. Réunis sous la bannière de l'asbl Les Versants de la Dyle, les voisins du parc pointent les nouvelles limites de bruit autorisées par le dernier permis en date.
"On retrouve des éléments qui nous posaient problème auparavant"
En février dernier, le Conseil d'État annulait le permis de Walibi octroyé en 2018. Celui-ci autorisait les exploitants du parc à dépasser le seuil habituel de bruit durant dix journées exceptionnelles. Ce qui aurait pu sonner comme une victoire pour les habitants, qui voyaient enfin leur voix entendue dans la difficile cohabitation avec le parc, mais c'était sans compter sur le nouveau permis octroyé fin mars par la Région wallonne.
Durant dix journées exceptionnelles, le permis du 30 mars autorise Walibi à augmenter ses limites de bruit de 5 dBA durant les différentes périodes définies (60 dBA entre 7 et 19h, 55 dBA entre 19 et 22h et 50 dBA entre 22 et 6h). "Ces 5 dBA, c'est énorme pour nous. C'est 2 à 3 fois plus de buit qu'en temps normal. Imaginez un peu qu'on quitte le parc en laissant la musique tourner pendant la nuit à 50 dBA. Il faut qu'à un certain moment, on puisse s'assurer que le bruit sera interrompu", alerte Philippe Platteau, président des Versants de la Dyle.
Par ailleurs, les riverains demandent que le seuil exceptionnel accordé lors des feux d'artifice se limite à la stricte durée du spectacle pyrotechnique et non à l'heure durant laquelle il se déroule tel que c'est aujourd'hui décrit dans le permis, et ce, "afin d’éviter tout bruit excessif émanant d’une autre source que le feu d’artifice".
Enfin, dernier point qui fâche les riverains, toujours concernant le bruit : la mesure du niveau de bruit. Elle est prévue à trois reprises cette année, en avril, en août et à Halloween. Le permis ne prévoit en revanche plus aucune mesure du bruit au cours de sannées suivantes, sauf si de nouvelles attractions sont installées. "On ne veut pas attendre trois ans sans aucune nouvelle mesure, ça doit être réalisé trois fois par an comme c'était le cas avant", note Philippe Platteau.
Le recours est actuellement en cours de rédaction par les riverains. Ils disposent encore d'une semaine (jusqu'au 26 avril) pour le déposer auprès de la Région wallonne. "On ne baisse pas les bras, il y a des problèmes qui sont trop importants pour nous", conclut le président de l'asbl de riverains.
Florentin Franche