Les riverains de Walibi viennent d'être entendus par le Conseil d'État. En 2018, la Région wallonne accorde un permis autorisant le parc à atteindre un seuil de 60 dBa durant dix journées exceptionnelles, dix jours durant lesquels le parc est autorisé à ouvrir ses portes jusque 23h. Ce permis vient d'être annulé par le Conseil d'État, limitant les nuisances à un seuil de 55 dBa, soit trois fois moins de bruit qu'auparavant.
Une vie commune pas toujours très rose
La vie commune n'est pas toujours simple entre Walibi et ses riverains. Les nuisances sonores engendrées par les attractions, la musique diffusée dans le parc et plus particulièrement les cris des visiteurs sont la source de bien des frustrations dans le quartier qui jouxte le parc. Alertée par la détresse de ces habitants, l'asbl "les Versants de la Dyle", dont certains riverains sont membres, s'est emparée du dossier.
Un recours en annulation est déposé en 2019 auprès du Conseil d'État après un recours en vain auprès de la Région wallonne. Le Conseil d'État vient de notifier l'asbl de sa décision d'annuler le permis intégré. Les journées exceptionnelles pourront toujours bien avoir lieu à Walibi mais les nuisances sonores devront dorénavant être limitées à 55 dBa durant les journées exceptionnelles, comme c'était le cas avant 2018. Ce qui représente un niveau de bruit presque trois fois inférieur. L'annulation prend effet immédiatement, le parc devra donc trouver des solutions pour limiter le bruit dès la saison prochaine. Walibi qui ouvre ses portes à partir du samedi 2 avril.
L'asbl des Versants de la Dyle ne se dit pas opposée à Walibi mais regrette "l’évolution prise progressivement vers un parc à « sensations fortes », de plus en plus envahissant dans une région très habitée".
De son côté, Walibi n'a pas souhaité faire de commentaire à ce sujet.
Florentin Franche