Les dons et actions de solidarité se multiplient à la Clinique Saint-Pierre ces derniers jours. Quand les citoyens tentent d'apporter leur soutien au personnel médical qui bataille chaque jour contre le Covid-19, ça passe par de simples messages, par des dons financiers et le plus souvent par des repas acheminés aux membres du personnel en première ligne.
Ce week-end, ce sont les jeunes de la Mosquée Assalam de Court-Saint-Étienne qui se sont illustrés à travers des dons de repas. Karim Jellouli et Soufiane Boutzamat, deux inséparables, se décident à apporter leur petite pierre à l'édifice. Les deux adolescents prennent d'abord contact avec des familles de leur entourage, puis avec un boucher. Rapidement, tout se met en place : un repas complet, du couscous et des desserts, se constitue. Au total, 80 repas sont ainsi rassemblés pour le personnel soignant de la clinique ottintoise.
Ceux qui souffrent du confinement
L'histoire ne s'arrête pas à l'hôpital puisque les deux garçons rencontrent des agents de police auxquels ils proposent une aide similaire. Ces derniers les redirigent vers deux endroits de la région qui hébergent des migrants. Karim et Soufiane entrent alors en contact avec eux. "On leur a demandé ce dont ils avaient le plus besoin, ça pouvait être du gingembre ou du citron, on a fait nos courses en fonction", raconte Soufiane, qui se dit surpris d'avoir appris la présence de migrants dans nos contrées.
"Ils vivaient là, entassés dans une petite pièce", ajoute encore Karim qui se souvient des moments qu'il a passés sur le terrain de foot qui jouxte la buvette où vivent les migrants. Des idées qui fourmillent derrière la tête, le duo stéphanois s'enthousiasme déjà à l'idée de venir en aide par tous les moyens possibles à ces réfugiés. "On va les prendre à notre charge... façon de parler !", détaille Karim qui prépare d'ores et déjà une seconde action cette semaine.
Karim et Soufiane, avec l'aide d'un troisième larron, ont raconté leur action à travers un vlog, une vidéo qui détaille chronologiquement leur histoire. Avec l'objectif de montrer à ceux qui les ont aidés de voir jusqu'où leur geste est parvenu. "C'est bien de parler, c'est bien d'imaginer", estime Karim, "mais c'est encore mieux de passer à l'acte. Et quand on passe à l'acte, il y a des gens qui veulent contribuer et nous suivre dans ce qu'on fait".
Florentin Franche