C'est une situation que les spécialistes avaient prévue : le confinement génère des tensions au sein des foyers. Des tensions qui conduisent parfois à de la violence, contre soi-même ou contre les autres membres de la famille. Aussi regrettable soit cette conséquence indirecte du coronavirus, elle est tout à fait logique selon Isabelle Roskam, professeure à l'UCLouvain spécialisée dans la famille et la parentalité.
"En tant que parent, on gère toute une série de stresseurs : un enfant qui tombe malade, une période de boulot un peu stressante, etc. Et on a des ressources pour y faire face. Tant que cet équilibre est maintenu, on vit sa parentalité d'une façon épanouïe."
Or, en cette période de confinement, les stresseurs prennent plus de place tandis que les ressources - sorties du vendredi soir, femme de ménage, activités extrascolaires pour les enfants - se raréfient voire disparaissent. Les parents doivent en outre gérer des situation totalement inédites : du télétravail combiné à la garde des enfants, l'enseignement pour les enfants, etc. Conséquence : le burnout parental. Un risque d'autant plus grand dans les familles où certaines tensions existaient déjà avant le confinement, "c'est comme si on vous enfermait avec votre boss 24 heures sur 24 pendant un burnout", suggère Isabelle Roskam. Un exemple parfaitement inenvisageable mais qui peut être évité si on s'y prend bien.
Le 0471/414.333 pour oreille aux familles
Le site "burnoutparental" propose des conseils, des solutions aux parents pour éviter de craquer sous la pression. Depuis ce lundi matin à 8 heures, une ligne spécialement dédiée à l'écoute des parents, mais aussi des enfants, des frères, des sœurs, des époux, toute personne qui sent le besoin d'être écoutée conseillée par des professionnels pour mieux accepter cette situation imposée.
Cette ligne est joignable au 0471/414.333 de 8h à 20h, 7 jours sur 7. Au bout, une équipe de psychologues à l'écoute qui proposeront de trouver un nouvel équilibre, de mettre chacun à contribution, de comprendre et d'accepter les émotions négatives que peut engendrer le confinement en famille, voire de trouver du bon dans cette situation.
Florentin Franche