Les autorités locales ont enfin reçu la confiance qu'elles attendaient depuis le début de la crise sanitaire. Un soulagement en demi-teinte pour la bourgmestre d'Ottignies-LLN, Julie Chantry, puisqu'elle se désole de n'avoir pas tous les outils en main pour utiliser correctement les pouvoirs qui lui sont conférés. Les informations sur la situation épidémiologique au niveau local manquent à l'appel.
Rue à forte fréquentation : une définition qui doit encore s'écrire
Avec plus de 30.000 habitants, deux centres urbains, deux centres commerciaux et l'UCLouvain en son sein, nous avons choisi de tendre le micro à la bourgmestre au sujet de l'extension du port du masque. Pour Julie Chantry, le délai est bien trop court, "mais ce n'est pas une première", ironise-t-elle. Nul doute que les mesures ne pourront être concrètement appliquées dès ce samedi dans l'entité ottintoise. "Nous sommes en train de définir ce qu'est une zone à forte fréquentation", précise la bourgmestre. Le périmètre au sein duquel le port du masque sera obligatoire n'est donc pas encore délimité mais la bourgmestre précise qu'il ne s'agira probablement pas d'une simple énumération de rues pour éviter des situations dans lesquelles le citoyen pourrait retirer son masque avant de le remettre quelques mètres plus loin. Il s'agira plutôt de zones englobant plusieurs rues.
Une signalétique sera mise en place afin d'informer le plus clairement possible les passants sur le moment où ils sont supposés porter le masque. Néanmoins, la bourgmestre ne s'inquiète pas de l'application de cette mesure : "Je me promenais cet après-midi aux abords du Douaire, et la plupart des gens portaient déjà un masque, il s'agira plutôt de confirmer la disposition sanitaire".
Un arrêté communal amené à évoluer dans le temps?
La bourgmestre n'entend pas signer d'arrêté figé dans le temps. La situation épidémiologique risque encore d'évoluer, de même que celle de la Ville. D'ici à la mi-août, les étudiants pourraient réinvestir les artères de Louvain-la-Neuve, amenant beaucoup de passage dans l'ensembles des rues de la cité estudiantine. Ce faisant, il faudrait élargir les zones dites "à forte fréquentation" où le masque sera rendu obligatoire.
Florentin Franche - Images : Adrien Broze