Mercredi soir, le conseil d'aministration d'in BW se réunissait pour trancher sur le sort de la ligne de 2 de l'incinérateur de Virginal. Plusieurs scénarii étaient envisagés, dont le démantèlement pur et simple de la ligne et sa rénovation. C'est cette seconde option qui a été votée par la majorité PS-MR, au grand dam des Humanistes et des Verts, favorables à la première solution (13 voix contre 6).
En début de semaine, le cdH avait rejoint l'avis des Écologistes sur l'arrêt de la ligne 2, une solution qui, selon eux, va à l'encontre de la politique wallonne visant à réduire de moitié les déchets produits par les citoyens d'ici 2028. Pour fonctionner, l'incinérateur nécessite de fonctionner à un seuil minimum de 70% de ses capacités. Ceci étant, in BW devra maintenir un niveau de déchets suffisant pour assurer le fonctionnement de l'unité d'incinération, nécéssitant d'après le duo cdH-Ecolo l'importation de déchets venus de l'extérieur à plus ou moins long terme.
Pas un frein à l'objectif de réduction des déchets ménagers
La rénovation des deux lignes votée mercredi soir par le conseil d'administration signifie que la durée de vie de l'incinérateur sera prolongée jusqu'en 2038, date d'échéance du permis d'environnement. Pour in BW, cette solution ne masque pas la volonté de réduire progressivement le niveau de déchets produits par les habitants du Brabant wallon. "Pour rappel, actuellement, chaque habitant du Brabant wallon produit de l’ordre de 140 kg/an/hab de déchets. L’objectif pour in BW est de réduire ce chiffre à 90 kg/an/hab à l’échéance de 2024", indique in BW.
La vision de la majorité s'oppose à celles des Humanistes et des Verts : la pression démographique attendue sur le territoire et les changements imprévisibles de comportement des citoyens pousse l'intercommunale pourraient nécessiter une capacité supérieure à la seule ligne 1 de l'incinérateur. Par ailleurs, in BW ne se dit pas à l'abri d'une défaillance technique de cette dernière.
F.F.