‘Que portais-tu ce jour-là ?’, une question absurde que certaines victimes de viol doivent pourtant affronter. Un préjugé que l’exposition du même nom visible au syndicat d’initiative de Wavre veut démonter en présentant précisément une série de vêtements.
Un vêtement ne pourra jamais être la cause
En les présentant, l'exposition veut précisément démontrer que les habits portés par les victimes de viol n'ont aucune importance et ne se seront jamais la cause ou une justification quelconque de celui-ci. Les vêtements sont accompagnés de courts témoignages, qui expliquent le contexte de chaque viol. Ils permettent de se rendre compte que ceux-ci sont souvent perpétrés dans un cadre familier ou familial, par des personnes plus ou moins proches. Des témoignages qui font écho à l’enquête publiée par Amnesty International et SOS Viol la semaine dernière. Ses résultats mettaient en lumière qu’une personne sur deux a été victime de violences sexuelles en Belgique, qu’une femme sur cinq et un jeune sur quatre ont subi un viol.
Des jeunes peu informés
Des chiffres qui doivent inciter à plus de sensibilisation, notamment. C’est ce que réalisent les Femmes prévoyantes socialistes à trois reprises pendant la durée de l’exposition. Ce mercredi, une animatrice s’adressait à un groupe d’ados de la maison des jeunes Vitamine Z. Une démarche d’autant plus importante que les jeunes ne se sentent pas très bien informés sur le viol, les violences sexuelles, le harcèlement ou le consentement, comme nous l’explique Céline, une des jeunes du groupe : "À l'école, il y a des cours d'éducation sexuelle mais on est pas du tout informés par rapport au consentement, aux relations. Pourtant, on voit que la limite est très fine dans un couple pour tout ce qui est agression sexuelle, et cela arrive tellement souvent".
L’exposition Que portais-tu ce jour-là est visible au Syndicat d’initiative de Wavre jusqu’au 19 mars.
François Namur - Images : Philippe Michaux