Parmi les projets du GAL Culturalité en Hesbaye Brabançonne, on retrouve les chantiers "Coup d'Pousse". Le principe est simple, tout bénévole qui le souhaite peut venir aider durant son temps libre un agriculteur ou un maraîcher sur différents projets. Et c'est ce qui se passait la semaine dernière du côté d'Incourt. Sandrine Detry, maraîchère de famille à Terre de Cense était en pleine construction d'un abri de stockage pour légumes assez particulier.
Pas de béton pour peu d'impact
Le projet de Sandrine Detry est de disposer d'un espace pour stocker les légumes et éviter ainsi les coups de chaleur et de froid. Cet espace servira aussi d'espace didactique pour réaliser des ateliers sur différentes thématiques (les aromatiques, la permaculture, etc.)
"Pour cet abri, on a privilégié l'emploi de matériaux recyclés. On a été chercher des poutres, des fenêtres et d'autres éléments sur des chantiers de démolition pour être quasiment en 100% récup. On utilise aussi la terre et la paille pour démontrer qu'on peut tout à fait construire avec des matériaux 100% locaux. La terre a été prise ici aux alentours et la paille a été cultivée l'année précédente sur le champ du voisin", précise Sandrine.
Donner un coup de pouce pour soulager la charge de travail des agriculteurs/maraîchers
Difficile pour Sandrine de cultiver et d'être sur le chantier en même temps. Elle a donc lancé un appel à toutes celles et ceux intéressés par le projet. Archisanat, le réseau Bat'Acc, Brigades d'actions paysannes ont répondu présent comme le GAL Culturalité avec le projet "Coup d'Pousse", un projet lancé par Justine de Barquin, chargée de mission Économie locale au GAL Culturalité. "Coup d'Pousse, c'est un appel aux citoyens et citoyennes qui veulent aider les producteurs lorsque ceux-ci en ont besoin. Ces chantiers participatifs sont très variés. Si aujourd'hui, on construit un abri de stockage en terre-paille pour les légumes, la semaine dernière, on était chez une éleveuse de chèvres pour nettoyer l'étable. Encore avant, on était chez un éleveur de cochons pour l'aider à désherber son champ de maïs. C'est donc très varié et on rencontre ainsi de nouvelles personnes. On partage aussi un moment de vie d'un agriculteur et on se rend un peu mieux compte de ce que c'est que son métier."
Delphine Gheysen - Images : Patrick Lemmens