À Ittre, une enquête est en cours suite à l'abattage d'un sanglier qui rôdait dans un quartier en pleine nuit. Des animaux qui sont de plus en plus présents dans notre province.
Emotion sur les réseaux sociaux
A Wavre, par exemple, la police a été appelée à deux reprises pour des sangliers sur des voiries, notamment au rond-point de Bierges. Mais à Ittre là, un homme qui pourrait être un garde-chasse a carrément tiré sur l’un d’entre eux. Un acte qui a scandalisé de nombreux riverains sur les réseaux sociaux. L'échevin ittrois Christian Fayt l'annoncé : une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce fait divers et ses circonstances.
Pas d'inquiétude
En attendant, nous avons voulu savoir pourquoi ces animaux étaient présents en Brabant wallon et quelles sont les conséquences de cette présence. Jean-Claude Mangeot, le garde-forestier du Bois de Lauzelle à Louvain-la-Neuve, se veut rassurant : "Les gens s'émeuvent pour pas grand chose. Un sanglier a sa place chez nous. Les Ardennais ont plus l'habitude que nous, mais il ne faut pas s'inquiéter du tout. Les seuls incidents possibles, c'est que cet animal mange des pommes de terre et des salades ou retourne des pelouses. On ne verra jamais un sanglier voler une voiture dans un parking ou sortir d'une maison avec une télé ou un magnétoscope !"
Pour Jean-Claude Mangeot, aucune raison, donc, de tirer sur un tel animal, même si celui-ci s'approche des habitations comme ce fut le cas à Ittre. Un geste de toutes façons interdit par la loi, sauf dans des circonstances bien particulières.
De plus en plus présents en Brabant wallon
D'après ce spécialiste de la faune et de la flore, cela fait quelques années que des individus de cette espèce ont migré dans notre province : "J'observe des passages réguliers dans le Bois de Lauzelle. L'autre jour, il y avait 6 ou 7 bêtes. Mais deux jours après, ils étaient déjà partis. Ils bougent beaucoup et sont itinérants". On recenserait aussi plusieurs dizaines de sangliers (entre 50 et 80) à Grez-Doiceau et Beauvechain, en lisière de la Forêt de Meerdaal.
François Namur - Reportage : Mathieu Baugniet et Patrick Lemmens