Les directeurs des écoles secondaires catholiques francophones se disent asphyxiés par une bureaucratie trop éloigné du terrain et confrontés à une pénurie importante d'enseignants. Ils demandent que des solutions soient dégagées. Ils l'ont dit ce mercredi à la ministre de l'enseignement Caroline Désir lors d'une rencontre organisée à Louvain-la-Neuve.
Nombreuses problématiques
Si la rencontre a débuté par une minute de silence en hommage à Frédéric Cicero, directeur-adjoint des Instituts Saint-Luc de Frameries, décédé dans le drame de Strépy-Bracquenies, c’est ensuite Alain Koeune, président de la FEADI, la Fédération des Associations de Direction de l’Enseignement Secondaire Catholique qui a pris la parole. Son discours, très applaudi par l’assemblée, recensait les problématiques vécues par les directions. En vrac, la surcharge administrive qui empire, les réformes qui s'accumulent, la pénurie d'enseignants, une tension barémique et des inégalités salariales. Une situation que le covid et plus de deux ans de mesures sanitaires ont aggravée. La monde de l'enseignement a subi la pandémie de plein fouet.
Tension et urgence
En parlant de tension, celle-ci était bien présente dans l’auditoire lors de la prise de parole de la ministre de l’enseignement Caroline Désir. Elle s’est efforcée de répondre aux nombreuses interrogations et frustrations des quelques 200 directeurs présents. Mais si certains veulent faire preuve d’optimisme, les réponses de la ministre semblent n’avoir pas convaincu une bonne partie de l’assistance. Or, il y a urgence, les directions se disent asphyxiées. La rencontre d’aujourd’hui a démontré l’accumulation des frustrations et des incompréhensions.
François Namur - Images : Adrien Broze