Ce jeudi 8 septembre a vu s'éteindre la Reine Elisabeth II après 70 ans de règne. Cette perte signifie pour le Royaume-Uni celle d'un symbole à la fois politique, culturel et identitaire. Un émoi partagé à Waterloo, terre belge marquée par le passage des troupes britanniques en 1815.
Des commémorations en vue à Waterloo
Quelques heures après l'annonce, déjà, on pouvait voir l'Union Jack flotter le long de la façade de la ferme de Mont-Saint-Jean, autrefois surnommée "l'Hôpital des Anglais". Anthony Martin, propriétaire des lieux, explique avoir partagé ce deuil à distance avec d'autres Britanniques : "L'émotion est réelle. J'ai dû recevoir une cinquantaine de SMS. Nous avons échangé toute la nuit depuis l'annonce du décès vers 19h30. On est tous ébranlés."
Les drapeaux dressés ne font office que d'un premier hommage. Bien qu'il soit encore trop tôt pour en connaître les détails, la réflexion est lancée quant à d'autres moments de rassemblement. "Nous sommes en train de mettre en place un programme pour rendre hommage à notre Reine et au nouveau roi, Charles III."
"C'était une femme phénoménale : intelligente, souriante, très gentille", confie Ruth Gallaghan, habitante du Brabant wallon d'origine britannique. "Elle avait déjà 96 ans, elle n'était plus en bonne santé, mais c'est une triste nouvelle. On a perdu beaucoup, je trouve." D'origine galloise, elle se console de voir le prince de Galles désormais accéder au trône. "C'était la reine qui était là toute notre vie. On a beaucoup apprécié tout ce qu'elle avait fait. Charles, même s'il exprime davantage ses idées, est capable d'unifier, comme sa maman, le Royaume-Uni."
Tatiana Rijks - Images : Patrick Lemmens