À Louvain-la-Neuve, la situation dans les kots étudiants inquiète les services de police qui constatent sur le terrain que le respect des consignes sanitaires a encore bien du mal à passer auprès de certains étudiants. Depuis le début du mois d'octobre, la police a dressé plus de 230 procès-verbaux pour des rassemblements dans les kots, autant de personnes, donc, qui ne s'en tenaient pas aux mesures sanitaires. La police a même observé quelques cas de récidive, "ce n'est pas fréquent, mais ça arrive", indique la police locale.
Stéphane Famerée, directeur des opérations à la police d'Ottignies-LLN, s'attendait à observer un plus grand respect des mesures que lors de la première vague, mais il n'en est rien. Selon lui, cela s'explique par les mesures, plus contraignantes pour les étudiants, et par leur ras-le-bol. Mais la police se désole de ne pas sentir d'amélioration, laissant libre-cours à la propagation du virus. "L'UCLouvain a fait des messages dans ce sens. On n'arrive pas à toucher la population estudiantine comme on le souhaiterait. D'où le recours aux sanctions qui vont parfois de 250 à 750 euros. Malheureusement, on doit recourir à ces contraintes-là."
Les autres infractions en nette diminution
Stéphane Famerée indique que l'action policière ne vise pas spécifiquement les populations estudiantines. "Pour l'instant, vu le couvre-feu, les autres infractions sont moindres. Il y a moins de vols avec violence, moins de coups et blessures,... Donc, nos patrouilles sont plus enclins à se diriger vers des problématiques de rassemblements, de manière générale, mais aussi dans les kots".
Le plus gros des PV sont liés aux rassemblements. "Tout ce qui est horeca, magasins, c'est très bien suivi", rassure le directeur des opérations policières.
Florentin Franche