Vous le savez, des zones de pré-tri ont été installées devant les hôpitaux, pour filtrer au mieux les patients atteints du coronavirus. Mais comment fonctionnent-elles exactement et qui peut s'y rendre, sous quelles conditions ?
Envoyés par leur médecin traitant
A la Clinique Saint-Pierre d'Ottignies, c’est dans des tentes installées devant les urgences que s’opère le pré-tri lié au COVID-19. Idéalement, les personnes qui arrivent ici ont été envoyées par leur médecin généraliste. Le tri permet de déterminer si la personne peut rentrer chez elle ou doit être prise en charge par la clinique. Mais il existe encore des personnes qui se présentent de leur propre initiative. Si ces patients seront pris en charge par les équipes médicales, la pratique est à éviter. Les patients envoyés vers les urgences depuis le poste de pré-tri suivent une filière séparée et ne sont jamais en contact avec d’autres personnes traitées dans le service.
44 cas de coronavirus à la clinique
La clinique Saint-Pierre d’Ottignies compte actuellement en ses murs 44 patients atteints par le coronavirus, dont une dizaine sont aux soins intensifs. "On va arriver tout doucement, comme beaucoup d'autres hôpitaux, à nos capacités maximum", explique Catherine Lebaupin, dir. med. COVID-19 pour le Brabant wallon. "Et l'unité de soins intensifs a déjà été dédoublée. Le nombre total de COVID-19 pouvant être accepté en soins intensifs est de 15. Si nous n'avions pas dédoublé l'unité, cela voulait dire que les autres patients ne pouvaient pas être pris en charge. Si nous arrivons à saturation ici, il faudra engager une politique inter-hospitalière de transfert en fonction des possibilités des uns et des autres".
Malgré la situation et l’énergie qu’elle demande, les équipes médicales se serrent les coudes et gardent un état d’esprit positif, assure Catherine Lebaupin.
François Namur - Images : Adrien Broze