Un temps ensoleillé, le confinement qui dure et trois journées consécutives de week-end : tous les ingrédients étaient réunis pour que les citoyens bravent les interdictions liées au confinement.
Pourtant, la désobéissance n'était pas à l'ordre du jour partout en Brabant wallon. Si certaines zones de police ont constaté une (logique) augmentation du nombre de contraventions dressées pendant le week-end pascal, la zone de police d'Ottignies-Louvain-la-Neuve a connu un week-end étonnament calme.
30 procès-verbaux en trois jours, voilà le bilan du week-end dans la zone de police. Alors que 357 PV ont été dressés entre le 21 mars et le 13 avril, soit une moyenne de 15 PV quotidiens en 23 jours. Ce dernier week-end n'en a connu que 10 par jour.
C'est toujours au même genre de cas que les agents font face. Maurice Levêque, chef de zone, les cite : "des gens qui se déplacent de commune en commune sans véritable raison et aussi des gens qui se rassemblent et feraient mieux d'être confinés ou du moins séparés pour leur promenade". Et malgré les mesures répétées, la police se confronte encore à des cas de personnes qui ne comprennent pas qu'elles doivent rester chez eux.
Le dialogue avant la verbalisation
À Ottignies-LLN, il n'est pas question d'appliquer la tolérance zéro. Les agents demandent d'abord à la personne de s'expliquer. Les raisons sont parfois bonnes, parfois moins, "mais on les remet tout de suite sur le droit chemin", explique Maurice Levêque. "On ne sanctionne pas, comme à un certain moment on le faisait, la moindre personne qui s'asseyait pendant 30 secondes." Un changement d'attitude qui peut déjà partiellement expliquer la baisse des PV de ce week-end. Le chef de zone rappelle que celui qui ne respecte pas l'injonction d'un agent sera néanmoins systématiquement verbalisée.
Florentin Franche