Les populations de chauve-souris ne trouvent pas énormément d'endroits où passer l'hiver, dans notre province. Pour les aider, Natagora aménage différents lieux. Il y a quelques jours, deux bénévoles ont investi un local mis à disposition par une particulière à Chaumont-Gistoux.
Un choix de vie pour cette guide nature
Colette Woestijn est guide nature et elle organise des stages pour les enfants. Propriétaire d'un ancien moulin situé le long du Train à Chaumont-Gistoux, elle a décidé d'affecter un local de quelques mètres carrés à la protection de ces mammifères volants. "Cela colle à ma philosophie de vie et j'avais un local idéal dont je ne faisais pas grand-chose", explique-t-elle.
Dans un couloir écologique
L'endroit présente, en effet, le profil recherché par les bénévoles de Natagora. "Humidité, température constante et air statique sans courants d'air, c'est un bon site d'hibernation. D'autant que les rivières constituent des couloirs écologiques et donc un lieu de passage pour les chauve-souris qui doivent déjà connaître l'endroit. Cela ne peut que marcher", espère Didier Samyn. Mais aménager un gîte d'hiver, cela reste un pari, malgré les panneaux et la porte installées à l'entrée et les briques perforées solidement attachés aux murs par les bénévoles. Si cela fonctionne, le local pourrait accueillir quelques individus provenant des espèces que l'on trouve en Brabant wallon, comme l'oreillard ou le murin de Daubenton.
Un bilan très positif pour les Journées d'action
Ce site vient s'ajouter à d'autres déjà établis par Natagora. L'association a mené fin août ses Journées d'Action pour les Chauve-souris, un peu partout en Wallonie et à Bruxelles. Et leur bilan est très positif. "En Brabant wallon, nous avons mené une grosse campagne d'une vingtaine de projets réalisés grâce à des collaborations avec des particuliers, des communes, des intercommunales, des PCDN, etc", détaille Jérémie Guyon. Natagora compte encore ajouter quelques réalisations avant l'arrivée des mois d'automne et d'hiver. Ces actions devraient avoir un effet positif sur les populations brabançonnes de chiroptères, mais doivent aussi porter leurs fruits en terme de sensibilisation.
François Namur - Images : Adrien Broze