C'est une information qui est passée sous silence pour bien des Belges : l'ONDRAF, l'organe fédral chargé de la gestion des déchets nucléaires, enquête actuellement sur de nouveaux sites d'enfouissement possibles pour des déchets hautement actifs et à longue durée de vie.
Parmi les solutions envisagées, le Massif du Brabant. De par sa nature schisteuse, le sous-sol brabançon conviendrait à l'enfouissement de ces déchets pour les centaines de milliers d'années à venir. La Commune de Court-Saint-Étienne serait particulièrement concernée par cette politique. Pour l'heure, aucune décision n'a encore été prise mais une consultation du public est en cours jusqu'au 13 juin.
Ecolo tire la sonnette d'alarme
Ecolo Brabant wallon s'est inquiété du manque de transparence de l'ONDRAF dans cette enquête publique. Le projet d'enfouissement des déchets est passé sous les radars et les citoyens n'ont qu'un faible mot à dire dans la décision qui sera prise. Simon Moutquin, député fédéral Ecolo, craint une décision hâtive pour un projet qui concernera le futur de nombreux citoyens: "Il faut quand même se rendre compte qu'on est dans une décision irréversible et qui va amener des conséquences pour des centaines voire des milliers de générations". Le député plaide pour une solution intermédiaire : un enfouissement moins profond, laissant la porte ouverte à une extraction future des déchets si une nouvelle technologie pour leur traitement venait à être mise au point.
L'enfouissement présente des risques pour la sécurité des citoyens selon la locale stéphanoise d'Ecolo : "L’activité sismique que nous avons connue il n’y a pas si longtemps suffit pour dire qu’il ne peut être affirmé qu’un tel stockage ne constituera pas un risque sanitaire majeur pour d’innombrables générations futures. Il est également utile de rappeler qu’il existe dans la zone concernée, ou a proximité immédiate, plusieurs points de captage dans la nappe phréatique destinés à la production d’eau de distribution".
La régionale Ecolo Brabant wallon et la locale stéphanoise invitent les citoyens à répondre à l'enquête publique de l'ONDRAF. Un point concernant le sujet sera soulevé lors du prochain Conseil communale de Court-Saint-Étienne le 26 mai prochain.
Florentin Franche