À Wavre , le couturier Bernard Depoorter vient d’acquérir une collection exceptionnelle de formes et de presses destinées à reproduire à l’identique des parures végétales. Une collection unique endormie depuis des années dans un petit village de France. Par cette acquisition, le couturier compte bien sauver un métier d’art. Il lance un crowdfunding pour en faire un musée dans sa ville de Wavre.
Bernard Depoorter est aux anges depuis que lui et quelques complices ont ramené de France, voici quelques semaines, un trésor de 16 tonnes. Celui-ci compte, entre autres, des presses géantes et 8.000 formes d’acier servant à réaliser des fleurs, des fruits, des feuilles de tissus plus vrais que nature.
Une collection qui rendrait jalouses les plus grandes maisons de couture au monde
Avec cette collection unique, Bernard Depoorter fait aujourd’hui partie des 5 ou 6 rares maisons de parures florales artisanales encore existantes. Or, il fût une époque où, rien qu’à Paris, une cinquantaine de maisons spécialisées assuraient la réalisation de ces petits bijoux de tissus.
C’est un coup du destin qui a permis à ce couturier féru d’histoire de dénicher et d’acquérir cette collection endormie dans un petit village de Charente Maritime. C’est non seulement un véritable musée de l’outil artisanal qui se retrouve à Wavre entre les mains du styliste mais aussi un vrai jardin botanique puisque chaque fleur a ses pétales, ses pistils, ses feuilles. Les roses par exemple sont déclinées en quelques 300 formes différentes.
Posséder les instruments aussi bien conçus soient-il est une chose, en acquérir la maîtrise en est une autre. Bernard Depoorter et Maryse Genet, qui le seconde dans cette aventure, s'informent, se documentent, s'entraînent à tour de bras, profitant des conseils et de l'expérience que leur a transmis l'ancienne ouvrière qui a vendu sa collection.
Un crowdfunding pour sauver un métier d'art
Le rêve de Bernard Depoorter et de Maryse Genet, artiste plasticienne, est de valoriser ces outils aux possibilités créatives infinies. De mettre ce patrimoine unique à disposition du public pour qu’il puisse l’admirer, l’étudier et pourquoi pas l’utiliser au sein d’un futur musée vivant. L’objectif est de tisser des liens entre le passé le présent et le futur.
Pour cela il faudra des centaines d’heures de travail et d’importants moyens financiers. Les ateliers Bernard Depoorter lancent donc un appel. Un parrainage sous forme de financement participatif ou crowdfunding est lancé sur les réseaux sociaux. Une belle occasion de participer à la sauvegarde d’un très beau métier d’art.
Infos : Bernard Depoorter manufacture
Nathalie Wacquez et Samuel Franciswavre