Le nombre d'étudiants en situation de précarité a considérablement augmenté. La crise du Covid et actuellement la crise énergétique poussent de nombreux jeunes à faire des sacrifices que ce soit au niveau de leurs activités, mais également au niveau de leur alimentation. Cette situation, l'Assemblée générale des étudiant.es de Louvain-la-Neuve et plusieurs kots-à-projet la dénoncent. Ils ont organisé ce jeudi une soupe solidaire pour sensibiliser et interpeller l'UCLouvain sur la question.
Sauter des repas et ne pas tenir jusqu'à la fin du mois
"Depuis le début du quadrimestre, on entend beaucoup de témoignages d'étudiants qui galèrent financièrement que ce soit pour payer leur loyer, leurs charges mais aussi leur alimentation. On entend des gens nous dire qu'ils sautent des repas, que la fin du mois, c'est compliqué." nous raconte Justine Havelange, Présidente de l'AGL.
La précarité touche de plus en plus de jeunes et pourtant, le sujet est encore fort tabou comme nous l'explique Alice Pecheur, étudiante. "La précarité, c'est quelque chose qui est très présent mais qu'on ne voit pas forcément, dont on ne parle pas beaucoup. Des dispositifs d'aide sont mis en place mais ce n'est pas forcément bien communiqué et donc, on se rend compte que ça concerne 1/3 des étudiant.es sur papier mais que finalement beaucoup ne sont même pas repris. Il faut plus de dispositifs." nous précise-t-elle.
Des mesures pour améliorer l'aide existante
Le collectif propose deux pistes majeures pour améliorer la situation. "Les restaurants universitaires existent mais les prix ont augmenté dernièrement et ils pourraient encore augmenter avec l'inflation et la crise énergétique. Ce n'est pourtant pas aux étudiants de payer cette inflation et donc on demande que tous les étudiants aient droit à un repas chaud à un euros au moins une fois par jour." explique Justine.
L'autre mesure concerne les épiceries sociales. L'AGL et d'autres acteurs demandent que celles-ci soient refinancées pour venir en aide à plus d'étudiants.
Ces sollicitations seront discutées lors de la prochaine réunion du Conseil des affaires sociales et étudiantes.
Delphine Gheysen - Images : Adrien Broze