Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge, a signé un contrat de 20 millions d'euros avec Thales. Thales, dont les bureaux sont installés à Tubize, c'est le leader mondial de la lutte contre les cyberattaques.
Pour célébrer l'union entre Infrabel et Thales, une simulation de cyberattaque a été organisée. Un jeu inoffensif afin de prévenir un game beaucoup plus dangereux... D'un côté, il y avait donc les Rouges, les pirates informatiques. De l'autre, les Bleus, les défenseurs d'Infrabel. Et pour la petite histoire de cette simulation, l'un des hackers, c'était Benoit Gilson, le boss d'Infrabel. Et l'un de ses défenseurs, Mathieu Michel, le Secrétaire d'Etat à la Digitalisation... Une blague 2.0 !
Les Rouges ont attaqué les Bleus avec un email contenant un fichier malveillant. Ce genre de courrier, chez Infrabel, ils en reçoivent régulièrement. "Nous déjouons ce genre d'attaque deux fois par jour", nous explique Benoit Gislon. "Mais comme toute notre société se digitalise, nous devons allons plus loin. Car oui, Infrabel est une infrastructure à risques en matière de cyberattaque !"
Pour déjouer une cyberattaque, comme celle lancée pour cette simulation, il faut détecter le fichier pirate, le bloquer et le détruire. Ensuite, il faut aussi conscientiser tous les employés des sociétés visées par ces attaques (comme chez Infrabel), les mettre en alerte. Juste comme ça, 4 attaques informatiques sur 5 commencent par du phishing, cette technique frauduleuse destinée à nous leurrer pour nous inciter à communiquer des données personnelles.
Pour une meilleure formation
Garantir la sécurité du transport des voyageurs et des marchandises est une priorité pour Infrabel. Et face à l'augmentation des menaces numériques, le contrat de 20 millions d'euros avec Thales marque l'engagement de la société pour davantage de sécurité. Durant 5 ans, ce contrat renforce la cybersécurité d'Infrabel, accentue la surveillance de ces mails malveillants 24 heures sur 24 et prévoit encore un volet formation. "Le contrat avec Thales montre la confiance d’Infrabel dans les compétences belges en matière de cybersécurité", avance encore Benoit Gilson. "Celui-ci imprime notre ferme engagement à protéger les infrastructures ferroviaires contre les cybermenaces en constante évolution. En ce sens, le CyberSOC nous permettra de garantir la sécurité et la performance du transport ferroviaire d’aujourd’hui et du futur."
Même son de cloche du côté de Thales. "Le groupe est fier de contribuer à la résilience du transport ferroviaire belge, grâce à ses solutions de cybersécurité avancées et notamment grâce à un SOC dédié", raconte Alain Quevrin, le directeur de Thales Belgique. "Et tout cela en conformité avec les directives européennes en matière de protection des systèmes d’information."
Cet investissement est salué par Mathieu Michel : "Dans un monde où la technologie ne cesse d'évoluer, la cybersécurité est une priorité essentielle et ce partenariat entre Infrabel et Thales démontre notre engagement à protéger nos infrastructures critiques. En investissant dans des technologies de pointe et en renforçant nos capacités de surveillance, nous assurons non seulement la sécurité de notre réseau ferroviaire mais aussi la confiance des citoyens et des entreprises dans notre système de transport."
Pour de nombreuses sociétés, combattre ces attaques informatiques est devenu une priorité. Dans le monde, 3,5 milliards de mails malveillants sont envoyés par jour, preuve s'il en est que ces attaques virtuelles sont bel et bien réelles !