Il y a environ une semaine, la ministre de l'Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny, dévoilait sa ligne politique à travers la déclaration politique communautaire. Plusieurs points fâchent l'AGL (Assemblée Générale des étudiants de Louvain-la-Neuve), la ministre remet sur la table le projet de hausse du minerval pour les étudiants étrangers qui avait déjà poussé les membres de l'AGL à camper devant le bureau du recteur en avril 2017. Un moratoire de 5 ans avait finalement été décreté mais la ministre Glatigny n'a pas attendu ce délai pour replacer l'idée au centre des débats, dans une version plus dure encore, puisque la hausse engloberait également les étudiants originaires de l'Union européenne.
Refinancement synonyme de définancement
Ce n'est d'ailleurs pas la seule proposition qui hérisse le poil des étudiants de l'AGL, ceux-ci dénoncent également le refinancement de l'Enseignement supérieur à hauteur de 50 millions d'euros à l'horizon 2024 quand les recteurs estimaient les besoins à au moins 150 millions, le triple du budget proposé par la ministre. "Des clopinettes" pour l'AGL qui dénonce la politique d'enveloppe fermée en vigueur depuis de nombreuses années au sein de la FWB et "qui mène à des politiques de concurrences entre les universités".
Autre point problématique relevé par les membres de l'AGL : l'allongement du temps des études qui pose des problèmes financiers pour les étudiants. Mais Valérie Glatigny et l'AGL accordent leurs violons autour d'un sujet : les tests d'orientation. Avec quelques conditions tout de même, l'AGL les veut "non contraignants, avec un suivi véritable de l'étudiant et avec de bonnes intentions pédagogiques".
L'AGL a par ailleurs lancé un appel à la ministre Glatigny pour organiser une rencontre très prochainement.
Florentin Franche - Pierre Thirion - Images : Philippe Michaux