L'installation d'une antenne de 35 mètres de haut vient d'être autorisée à quelques mètres d'une école et d'une crèche à Limelette. Le dossier fait beaucoup de bruit depuis qu'il a été accepté par la Région wallonne. Une pétition a déjà réuni près de 800 signatures et la Ville d'Ottignies-LLN vient d'introduire un recours.
Principe de précaution est de mise
Ce mercredi 20 novembre, l'échevin de l'Environnement Philippe Delvaux a été défendre, devant la Commission de recours wallonne, la position de la Ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve au sujet de l'installation d'une nouvelle antenne GSM à l'avenue Lambermont, juste à quelques centaines de mètres d'une école et d'une crèche.
"Nous avons été surpris d'apprendre que la fonctionnaire déléguée ait octroyé le permis alors que la 3ème demande ne diffère en rien de la 2ème, qui avait été rejetée" explique Philippe Delvaux. Dans ce dossier, le groupe Ericsson, futur propriétaire de ce pylône, ne mentionne pas les écoles primaire et maternelle situées à quelques centaines de mètres de leur future installation. "Il ne fait donc pas mention des risques engengrés par les ondes électromagnétiques" signale l'échevin. Un risque potentiel qui ne plait pas aux riverains. Ils ont d’ailleurs lancé une pétition qui a déjà récolé près de 800 signatures. Pour les riverains et la ville le principe de précaution doit s’appliquer. "Même si c'est légal aujourd'hui, cela ne veut pas dire que ça sera bon dans 5 ans quand on s'apercevra que les normes n'étaient pas suffisamment strictes" ajoute Brigitte Herpigny, riveraine.
Paysage en danger
Autre argument avancé : l’impact paysager. En effet, le pylône se situera à quelques mètres des jardins des particuliers. "Le dossier déposé par le demandeur comporte uniquement des photos prises depuis la zone agricole, mais aucune photo prise depuis les jardins des maisons situées à proximité immédiate de l'implantation envisagée" ajoute l'échevin. Après cette commission de recours wallonne, le ministre Willy Borsus a jusque mi-janvier pour se prononcer sur ce dossier. En attendant, la pétition peut toujours être signée.
Florence Gusbin - Images : Dominique Tournay