Mettre les mains dans le cambouis, triturer des circuits imprimés, assembler des pièces métalliques,... dès la première année de bachelier, les étudiants ingénieurs civils de l'UCLouvain mettent la main à la pâte. Une mise en pratique de la théorie appliquée depuis maintenant 20 ans à l'université de LLN.
Une fois n'est pas coutume, les quelque 400 étudiants de 1ère bachelier ont, cette année, reçu pour mission de construire un drone, plus précisément "un engin volant muni d'une hélice avec une nacelle pouvant porter une charge jusqu'à 50 grammes". Un mini drone capable de décoller grâce à la force mécanique qu'auront choisi les étudiants.
L'apprentissage par la pratique
Les engins volants ont pris leur envol à l'occasion d'une démonstration ce vendredi après-midi Cela donne un curieux ballet d'hélices tournantes au vol tantôt grâcieux et à l'atterissage parfois catastrophique. Des étudiants pragmatiques qui découvrent les lois de la physique et le fonctionnement des engins volants à travers la conception de leur propre appareil. Cette méthode de pédagogie inversée, l'UCLouvain l'emploie depuis 2000. Elle reste aujourd'hui la seule université de la Fédération Wallonie-Bruxelles à enseigner de la sorte.
Les étudiants sont aidés dans leur projet par 4 professeurs et 17 tuteurs, des étudiants volontaires plus expérimentés. Alexandre, l'un d'entre eux, explique : "Avec la pédagogie inversée, nous sommes acteurs de notre propre apprentissage et nous retenons donc beaucoup mieux ce que nous apprenons. Cela développe la créativité et nous force à nous impliquer dans chaque étape du projet".
Résultat? Les étudiants assimilent mieux la matière, sont plus motivés et laissent libre cours à leur imagination. Louis, étudiant, déclare : "C’est plus visuel, ça nous pousse à faire des tests. Et on nous dit dès le départ qu’on est capable de construire quelque chose!"
Le machines conçues par les étudiants à l'aide d'imprimante 3D ont pris leur envol devant le publir dans le Hall Sainte-Barbe comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Florentin Franche - Images et montage : Adrien Broze