Conseil communal plus qu'agité ce lundi soir à Ramillies. On y a voté la motion de méfiance à l'encontre de l'échevin des sports Jean-Jacques Mathy. Celui-ci a été accusé par le bourgmestre et les autres membres de la majorité de problèmes d'éthique. Mais cette mise sur la sellette répondrait à d'autres raisons, d'après le comité de soutien à Jean-Jacques Mathy. Après avoir fait circuler une pétition en ligne, ces derniers jours, celui-ci s'est rendu en nombre au conseil communal, en brandissant des slogans.
Des problèmes éthiques dont se défend Jean-Jacques Mathy
Ce qui était reproché à Jean-Jacques Mathy par les autres membres d'IC, c'est d'avoir fait passer les activités de 'Je cours pour ma forme' au sein d'une asbl privée nommé Proforma, dont il est le président. Des activités organisées autrefois au sein de l'ASBL communale Sport et culture. "Il a sorti cette activité-là vers une autre ASBL non-communale dont il est devenu président", soutient le bourgmestre Danny Degrauwe, qui parle de problèmes éthiques.
Jean-Jacques Mathy s'en défend. "J'ai reçu des menaces de la part du bourgmestre, me disant que si je ne faisais pas revenir 'Je cours pour ma forme' au niveau communal, il demanderait clairement un nouvel échevin des sports. J'en ai discuté avec les membres de la nouvelle ASBL, Proforma et ceux-ci ont voté à l'unanimité de ne pas redevenir communale".
Certaines sorties dans la presse avaient aussi fait état d'extraction de deniers publics par Jean-Jacques Mathy, mais ces accusations ont été complètement démenties par le bourgmestre et par d'autres mandataires politiques.
Règlement de comptes et grand gâchis
Quoi qu'il en soit, la motion de méfiance a conduit à un vote et celui-ci a été défavorable à Jean-Jacques Mathy. Par 10 voix contre 6 (et une abstention), il a été démis de ses fonctions d'échevin pour redevenir simple conseiller communal. Une décision qui a fait bondir de nombreux membres de l'opposition, qui parlent de "réglement de comptes" et de "grand gâchis", soutenant que les preuves de manque d'éthique n'ont pas apportées lors de ce conseil communal. Jean-Jacques Mathy, lui, estime qu'il était "la personne qui gênait et qui était peut-être un peu trop populaire". Lâché par son groupe IC, il siégera à présent comme conseiller indépendant.
Cette histoire risque en tous cas de laisser des traces dans la petite commune brabançonne.
François Namur - Reportage : Caroline Leboutte, Sami Lamloum et Katja Charlet