Depuis le début de cette rentrée scolaire, l’école secondaire l’Escalpade à Limal a ouvert ses portes à de nouveaux élèves. Cet établissement permet à des élèves malvoyants et malentendants d’être inclus dans un établissement spécialisé. Avant cela, aucune école n'intégrait ces enfants.
Des aménagements spécifiquement adaptés
Clara, une jeune fille de 19 ans présente une déficience visuelle et auditive. Grâce à des aménagements, elle peut suivre les cours comme ses camarades. "Par exemple, cette caméra, elle me permet de mieux voir le tableau. Depuis que je l’ai, c’est beaucoup plus facile, je peux régler la taille, changer la couleur. J’ai même une synthèse vocale", explique Clara.
Dans la classe voisine, Lucas, 13 ans, est dans cette école depuis un an. Lui, souffre d’une déficience auditive et motrice. Tous les jours, une logopède est présente pour l'aider. "La logopède qui s’appelle Donatienne nous aide quand on a dur. Quand on a un problème, on lève la main et elle vient nous aider. Tout se passe très bien", nous confie le jeune garçon.
Un accompagnement plus que nécéssaire
L’équipe paramédicale est indispensable pour le bien-être des élèves. Chaque élève bénéficie d’aménagements et d’outils spécifiques au besoin comme des outils numériques. "En général, les élèves arrivent avec des outils déjà mis en place qui leur permettent d’arriver dans les apprentissages. Par la suite, on observe leurs difficultés, on analyse leur besoin et on modifie ou on ajoute des outils supplémentaires", précise Donatienne Legay, la logopède de l’école.
Absence d'autres établissements
L’école secondaire l'Escalpade constate depuis plusieurs années qu’aucune école ne permettait à ces élèves d’être scolarisés dans la région. Ils devaient automatiquement aller vers l’IRSA (Institut Royal Sourds et Aveugles) à Uccle ou dans l'école Sainte-Marie à Namur. Pour la directrice, Frédérique Verhulst, il y a un vrai manque d’écoles pour accueillir ces jeunes-là. "Entre les deux écoles qui existent, il n’y a pas d’infrastructures pour les accueillir. Dans notre école, on propose à des élèves d’avoir les mêmes qualifications que dans l’ordinaire, mais avec un suivi individualisé."
À l’avenir, cette école n’a pas pour projet d'accueillir encore plus d'élèves, ils souhaitent d’abord former au mieux leur équipe.
Melinda Bilmez - Images : Samuel Francis