À la veille de la journée mondiale du lait, ce 1er juin, arrêt chez un agriculteur d'Incourt. Marc Flémal possède 120 vaches laitières. Entre difficultés dues à une crise qui dure depuis 15 ans et solutions pour s'en sortir, cet agriculteur veut rester optimiste.
Ce samedi 1er juin, c'est la journée mondiale du lait. À cette occasion, nous avons rendu visite à un agriculteur d'Incourt. Il s'appelle Marc Flémal. Il est tout simplement la 5ème génération dans cette exploitation familiale qu'il gère maintenant avec son épouse, son fils et sa fille. Une ferme qui compte 120 vaches laitières. "Depuis quatre ans, nous avons investi dans deux robots de traite. C'est plus facile et surtout cela nous décharge physiquement. Mais cela ne veut pas dire que je ne passe plus dans mes vaches. J'y suis deux à trois fois par jour. Le lait récolté est destiné pour 10% à notre atelier de production, le reste part en laiterie et aussi pour nourrir les veaux", souligne Marc Flémal.
La crise du lait depuis 15 ans
Marc se souvient du lait déversé dans un champs du côté de Ciney il y a quelques années. "La crise du lait, cela fait 15 ans que ça dure. Les prix sont très fluctuants en fonction de l'offre et de la demande. Actuellement, nous sommes payés 40 centimes le litre de lait. Ils nous en faudrait presque 50 centimes pour s'en sortir", ajoute-t-il. Marc a tenté de trouver des solutions pour pallier à cela. Il a développé depuis 12 ans maintenant un atelier de production avec son épouse. "Ici, on fabrique des yaourts, du fromage, du beurre ou encore de la glace. Nous vendons tout cela à la ferme mais je livre aussi dans plusieurs points de vente de la région. Je suis devenu en quelque sorte aussi livreur en plus de mon métier d'agriculteur. Cette diversification est une solution mais elle ne convient pas à tout le monde car cela demande beaucoup de travail", souligne Marc. Un agriculteur qui reste optimiste même si il tire la sonnette d'alarme sur ce beau métier d'agriculteur qui pourrait disparaître dans 20 ans si rien ne bouge.