Ce mardi matin, l'Adeps a présenté, à la Sucrerie de Wavre, le résultats de quatre études autour du sport. Le "compte satellite du sport" a permis a permis de mettre en avant la valeur économique de ce secteur. Et les chiffres sont étonnants: 9,430 milliards d'euros. C'est le montant généré par l'économie du sport. Ca représente plus de 2,5% de l'économie belge. Ce secteur est pourvoyeur d'emplois: 122.240 personnes y travaillent, soit 2,72% de l'ensemble des salariés dans notre pays. Le secteur du sport est aussi intéressant en terme de rentabilté: un euro investi rapporte 1,21 euro.
Impossible sans les bénévoles
Ca c'est pour l'aspect objectif. Une autre étude montre que la pratique du sport a une valeur importante pour les sportifs amateurs. Le rôle des bénévoles est aussi fondamental. "Si on donne une valeur à leur travail, ça représente 500 millions d'euros, analyse Pierre Wiliquet de l'Adeps. On l'aura compris: sans les bénévoles, impossible de faire vivre le sport amateur."
La matinée de travail aura aussi permis de prendre connaissance d'une autre étude qui analyse l'impact du sport de haut niveau sur le sport de masse. Et c'est clair, les exploits sportifs boostent la pratique du sport amateur. "On a vu une hausse significative des pratiquants après les Jeux Olympiques de Tokyo, souligne Kari Descheemaeker, doctorante à la VUB. Cela dit, cette hausse ne se poursuit pas dans le temps. Mais c'est vrai que les sportifs d'élite sont pris comme exemple: pour leur performance sur le terrain mais aussi pour leur attitude en dehors."
Se remettre en question
Cette étude révèle aussi qu'une partie du public interrogé met en avant des facettes négatives de ce sport de haut niveau: manque de fair-play,impact sur l'environnement, clivage accentué entre riches et pauvres.
Ces différentes études doivent permettre aux responsables de l'Adeps de prendre de la hauteur et de réfléchir à de nouveaux services et produits à présenter au monde politique. "Nous devons challenger les services et nous remettre en question, confirme Alain Laitat, administrateur général de l'Adeps. Nous nous sommes par exemple demandé si les marches adeps qui ont plus de quarante ans avaient encore leur raison d'être. Et bien on s'est rendu compte que ce type d'organisation répond toujours à une demande."
La ministre des Sports, Valérie Glatigny, a assisté à ses présentations. Elle a rappelé qu'elle souhaitait soutenir deux publics: le public féminin moins représenté et le monde du handisport.
Pierre Thirion - Samuel Francis