Moins de quatre mois après son élection au poste de président de la Fédération Horeca Wallonie, Maxence Van Crombrugge a remis sa démission ce lundi. Le propriétaire de cinq adresses de restaurants à Genappe a annoncé sa décision sur Facebook : "La Fédération Horeca Wallonie asbl est une vielle machine rouillée, les rouages sont grippés depuis trop longtemps. J’ai pensé qu’en y étant président j’arriverais à lui rendre son efficacité a défendre et protéger le secteur de l’horeca. J’avais sous estimé l’ampleur de la tâche."
"Des discussions mais aucune décision"
Contacté par nos soins, l'ex-président de Fédération raconte sa désillusion. "Quand je suis entré, j'avais un objectif en tête : être plus efficace dans la défense des membres. Mais l'ADN, c'est avant tout de l'administratif, on communique des décisions politiques à nos membres. C'est 95 voire 100% de discussions et aucune décision."
Maxence Van Crombrugge pointe l'immobilisme des administrateurs de la Fédération, embourbés dans une discorde que même deux ans de médiation n'auront pas permis de résoudre. Fervent défenseur des droits des professionnels de l'horeca, Maxence Van Crombrugge entend mener son combat ailleurs, autrement du moins. "On n'est jamais mieux servis que par soi-même. Il faut se passer des appuis politiques et des fédérations. Tout l'horeca doit se lever et dire stop", conclut le restaurateur genappien.
"On doit faire entendre notre voix mais avec tact"
Du côté de la Fédération, on réfute les propos avancés par l'ex-président. "Notre travail, c'est de défendre les intérêts de tout le secteur. Ça veut dire les hôtels, les restaurants, les cafés mais aussi les snacks, boîtes de nuit, etc. Alors évidemment, il faut contenter tout le monde", explique Luc Marchal, vice-président de la Fédération. "On doit faire entendre notre voix mais avec tact. Il faut mener un travail de fond", développe-t-il, alors que les méthodes employées par Maxence Van Crombrugge sont jugées plus radicales. "On n'est pas là pour dire aux gens de sortir dans la rue. Il a bien essayé, il a dû se rendre compte que ça ne marchait pas", nous confie-t-il en référence à une manifestation organisée à Namur le 30 septembre et qui a tourné au fiasco.
Florentin Franche