Ce projet a beaucoup fait parler de lui quand il a vu le jour : échanger les canettes trouvées dans la nature contre de l'argent. L'idée avait plue et 24 communes-pilotes ont été choisies pour tester ce nouveau concept. Seulement voilà, trois communes sur les 24 ont fait marche arrière dont deux en Brabant wallon : Tubize et La Hulpe.
La commune de Perwez s'est lancée
Débarquer à la commune avec votre sac poubelle rempli de canettes ramassées dans la nature : voilà une image qui ne choque plus à Perwez. Depuis novembre, Viviane, employée au service Population à Perwez, se charge de compter, une par une, les canettes que les citoyens ramènent.
Perwez est une des 24 communes-pilotes pour le projet de collecte de canettes abandonnées. Après le comptage, l'encodage. Chaque canette rapportée à la commune rapporte 5 cents au citoyen. "Une fois les canettes comptées, nous introduisons le nombre sur la plateforme Bewapp, nous explique Eric Delcorps, responsable du Service Propreté à Perwez. Le compte de chacun des citoyens s'alimente au fur et à mesure qu'ils amènent des canettes. Et lorsque la personne atteint 200 canettes (par mois), elle reçoit un coupon de 10 euros à dépenser dans les commerces participants."
Dans certaines communes, une machine est mise à disposition. A Perwez, le comptage se fait manuellement, pour l'instant. 5.000 canettes ont été récoltées depuis novembre. Le projet-pilote se déroule sur deux ans. Le temps de voir si cette idée tient la route. "On ne va pas attendre deux ans pour évaluer le projet, nous ferons des statistiques au fur et à mesure, détaille Véronique De Brouwer, échevine en charge de l'Environnement à Perwez. Nous verrons au fur et à mesure si on peut continuer, si c'est vraiment intéressant et comment on doit l'adapter."
Tubize et La Hulpe font marche arrière
Alors que Perwez s'est déjà lancé dans le projet, d'autres communes l'ont quitté depuis quelques semaines. C'est le cas de La Hulpe et Tubize. Des problèmes techniques et organisationnels sont évoqués. "On s'est rendu compte, au fil du temps, que le projet était relativement compliqué au niveau technique et il y avait des exigences supplémentaires qui se rajoutaient" explique Christophe Dister, bourgmestre de La Hulpe. "On a l'impression que c'est un projet qui a été lancé dans la précipitation, il n'était pas aboutti, témoigne Michel Januth, bourgmestre de Tubize. On s'est porté candidat comme commune-pilote car on trouvait le projet intéressant mais il y a encore une série de questions qui étaient sans réponse. Ce n'était donc pas possible d'aller plus loin aujourd'hui.
Florence Gusbin - Images : Geoffrey Baras et Patrick Lemmens