Le permis d'urbanisme pour la Mosquée Assalam de Court-Saint-Etienne vient d'être refusé. C'est la quatrième fois que le dossier est bloqué. Le fonctionnaire délégué de la Région a suivi l'avis de la commune.
Refus et recours
Cela fait plusieurs années que la construction d'une nouvelle mosquée est évoquée à Court-Saint-Etienne. Les promoteurs de la Mosquée Assalam veulent la voir naître Avenue des Combattants, là où se dressait la Résidence Chantebrise, démolie en septembre 2015. Mais ils s'étaient, tout d'abord, heurté à un refus de leur permis d'urbanisme. Par la suite, ils avaient revu leur dossier et celui-ci avait reçu un avis favorable, mais le permis leur avait échappé par deux fois suite à des recours de riverains.
La commune veut un projet plus réduit
Le bourgmestre de Court-Saint-Etienne, Michael Goblet d'Alviella, avait alors organisé une réunion visant à concilier les points de vue des riverains et des promoteurs. Les autorités communales souhaitaient notamment que les dimensions de la future mosquée soient revues à la baisse, prenant en compte l'inauguration d'un nouveau lieu de culte musulman à Louvain-la-Neuve. "Si nous voulons une mosquée de taille plus réduite, c'est aussi lié à la problématique des parkings et à celle des inondations", précise Jean-Christophe Jaumotte, l'échevin stéphanois de l'urbanisme. "La Dyle coule en effet juste à côté du terrain prévu et elle déborde souvent. Un bâtiment plus petit permettrait de garder une zone de sécurité en cas d'inondations".
Des critères que les promoteurs de la Mosquée Assalam n'ont pas inclus dans leur quatrième démarche, d'après les autorités communales et qui a donc poussé la commune de Court-Saint-Etienne à émettre un avis défavorable, suivi par le fonctionnaire délégué de la Région.
Une concilation est-elle possible ?
Ce nouveau refus suscite la colère d'Abdelhafid Jellouli, le coordinateur du projet. Il s'est exprimé dans le quotidien La Capitale. Il compte bien lancer une procédure de recours, mais n'envisage pas de réduire la taille de la mosquée.
La commune, de son côté, reste ouverte au dialogue. "Une importante communauté musulmane habite à Court-Saint-Etienne et dans ses environs", souligne Jean-Christophe Jaumotte. "Construire une nouvelle mosquée est donc tout à fait logique et légitime".
François Namur