Les boîtes aux lettres sont remplies de dépliants et les affiches électorales ont été installées un peu partout dans les communes. Si la support papier est encore bien présent pour ces élections communales, a-t-il encore autant d'importance en terme de communication politique ?
Si certaines personnes âgées sont présentes sur les réseaux sociaux, la grande majorité préfèrent encore tenir un dépliant entre les mains ou regarder les affiches. Pourtant, de plus en plus de candidats investissent les réseaux sociaux comme nous l'explique Inès Kalaï, Doctorante en communication politique àl'UCLouvain. "Les candidats peuvent avoir tendance à investir les réseaux sociaux numériques, à moindres coûts, pour toucher une grande partie de la population. Ça pose effectivement toute une série de limites et toute une série de questions puisque sur les réseaux sociaux numériques, pour toucher de la commune par exemple, il faut les cibler. Or, toutes les personnes ne vont pas forcément mettre la commune dans laquelle ils habitent sur leur profil Facebook. Et donc, du coup, ils sont de facto exclus de cette communication en ligne".
L'importance du contact
Lorsque nous avons posé la question quant au moyen de prise de connaissance des différents candidats, les personnes âgées parlent souvent de l'importance du contact humain. Souvent dans la commune depuis de nombreuses années, cette tranche de la population connaît beaucoup de monde. "Personnellement, je fais partie d'un comité de fête, je fais partie d'associations aussi, le comité des aînés et tout donc on se voit quand même. Il y a aussi ce contact là qui est réel. C'est un feeling qu'on fait, qu'on a avec les gens" précise un membre du comité des aînés de Rebecq.
"Pour le support papier, il est toujours extrêmement présent. Néanmoins, il y a quand même des réflexions qui se font en termes d'impact écologique, en termes de surcharge informationnelle aussi au niveau des citoyens. Et donc, il y a peut être une évolution sociétale qu'il faudrait quantifier, évaluer vraiment plus scientifiquement, mais qui se donne quand même à voir où on va plus réfléchir qu'avant sur l'utilité ou non de produire des contenus papier." explique Inès Kalaï.