Virginal Paper, anciennement connu sous le nom d'Idem Papers ou encore Arjo Wiggins jusqu'en 2009, a officiellement été déclarée en faillite par le tribunal de commerce de Nivelles ce lundi. 67 personnes travaillaient chez le fabricant de papier.
Une relance chancelante
"C'est une très grosse déception", se désole Christian Fayt, bourgmestre d'Ittre. "Les 67 personnes qui y travaillent ont tout fait pour faire revivre cette usine, il y avait une bonne production". Seulement, les financements privés manqueraient aujourd'hui.
Le groupe Avida, un consortium d'investisseurs scandinaves qui avait tiré l'entreprise de Virginal hors de l'eau, a fait l'acquisition d'une entreprise allemande de production de papier de bien plus grande envergure en janvier dernier. Si, d'emblée, la Région wallonne espérait que Virginal Paper évolue en synergie avec les autres activités du groupe, certains estiment aujourd'hui que le groupe Avida a jeté son dévolu sur son dernier achat.
La Sogepa, le bras financier de la Région wallonne qui avait co-financé la reprise, ne peut donc légalement plus assurer seule le fonctionnement de l'entreprise, en l'absence de fonds privés. Par ailleurs, l'entreprise a été victime de retards dans la livraison de pâte à papier, sans quoi, rien ne sort des chaînes de production. Impossible pour Virginal Paper de poursuivre son activité dans de bonnes conditions, le personnel a été contraint au chômage temporaire.
Résultat des comptes, l'entreprise a déposé son bilan fin avril avant d'être déclarée en faillite ce lundi matin.
Quand l'histoire se répète
Près de 400 travailleurs s'étaient déjà retrouvées sur le carreau en juin 2017 alors qu'Idem Papers était déclarée en faillite. Un an plus tard, un groupe de papetiers norvégiens injecte 2,75 millions d'euros, épaulé par la Sogepa à hauteur de 2,25 millions, dans l'entreprise qui adopte un nouveau nom, Virginal Paper.
En août dernier, la première machine était remise en marche à l'usine ittroise où 50 personnes ont pu reprendre le travail. Une joie de bien courte durée puisque la faillite de l'entreprise est à nouveau prononcée, quelque neuf mois plus tard.
Florentin Franche