"Le bien-être des résidents n'est pas la priorité de l'employeur" dénoncent les syndicats SETCa et CNE dans un communiqué adressé à la presse. Ce mardi 10 mars, le personnel de la maison de repos Château Chenois à Waterloo a fait grève, pour la deuxième fois, afin de dénoncer le manque de travailleurs sur le terrain.
Une mobilisation pour le bien-être des résidents
"Les travailleurs ne sont ni respectés ni entendus mais aussi et surtout, sont révoltés par l'attitude irresponsable et l'absence de réponse de l'ensemble des directions du groupe Orpea (propriétaire du lieu), qui ne comprend pas que travailler en sous-effectif a des implications sur la santé et le bien-être des résidents" expliquent les syndicats SETCa et CNE. En effet, une infirmière, qui travaille le soir, a moins de 2 minutes par résident pour la distribution des médicaments. "Les résidents sont souvent polypathologiques, explique une infirmière. Il faut donc faire attention à beaucoup de choses, et seule, c'est très difficile." En plus des soins pour les résidents, l'infirmière doit se charger des appels téléphoniques, des familles, des contacts avec les médecins et la gestion des dossiers médicaux,... "Peut-on réellement garantir un accompagnement de qualité avec si peu de temps par résident et une cadence de travail comme celle-là ?" interrogent les syndicats.
Ces difficultés ont été témoignées aux différentes directions du groupe Orpea et ce, depuis plusieurs mois. Une première grève a déjà eu lieu début mars. Pour cette seconde action, un service minimum a été mis en place pour ne pas perturber le quotidien des résidents. Une troisième action de grève aura lieu ce lundi 16 mars. Date qui n'a pas été choisie au hasard puisqu'un nouveau bureau de conciliation est prévu ce jour-là à 12h30.
Florence Gusbin - Images : Philippe Michaux