Ce lundi, vers 11h30, la Perle Rare annonçait sa faillite à ses 220 salariés. Exactement 48 heures plus tard, le curateur leur présentait leur nouvel employeur potentiel. L'attente n'aura guère été longue pour les ouvriers de cette société de titres-services. Ceux-ci se sont réunis ce mercredi matin pour manifester leur mécontentement et faire pression sur une direction absente. La réunion qui s'est tenue le matin-même entre le curateur et les délégués syndicaux s'achève sur une bonne nouvelle.
Une société de titres-services ouvre ses portes
Sept repreneurs s'étaient présentés aux portes de la Perle Rare, deux ont retenu l'attention des décideurs, mais un seul est finalement sélectionné. C'est Home Clean Services, une société de titres-services de 980 employés fondée en 2004, la même année que la Perle Rare, qui offrira une place aux ouvriers sur le carreau. Le choix s'est présenté comme une évidence pour la curatelle. Comme l'expliquent les représentants syndicaux FGTB et CSC qui tentent de rassurer les employés : tous les ouvriers sont invités à intégrer Home Clean Services sans exception et cinq des neuf employés pourront également se joindre à l'entreprise. Une avance sur salaire de 500€ a également été proposée
L'offre est alléchante, mais plus d'une centaine d'ouvriers ont déjà pris leur décision : se saisir de leur C4 et prendre la route qu'ils ont choisie. La faillite pendait au nez de la Perle Rare depuis plusieurs mois selon certains salariés. C'est pourquoi une partie d'entre eux ont déjà prospecté de leur côté en quête d'un nouvel employeur.
Une gestion nébuleuse des comptes
L'avance sur salaire de 500€ ne sert pas à couvrir deux simples journées de chômage technique mais bien deux mois de salaire impayés. La majeure partie des salaires d'août n'a pas encore été versée, pas un centime de septembre n'est encore sur les comptes des salariés. Parmi ceux-ci, nombre n'hésite pas à élever la voix sur de possibles malversations au sein de l'entreprise. La direction est pointée du doigt par certains membres de l'entreprise en faillite, mais ces derniers préfèrent aujourd'hui se concentrer sur la reprise du travail et s'attendent à voir tomber le couperet lorsque le tribunal du Travail se chargera d'enquêter sur cette affaire.
Florentin Franche - Images : Adrien Broze