Le 25 octobre dernier, la direction de CP Bourg annonçait devoir se séparer de 77 membres de son personnel pour un total de 171 travailleurs. L'entreprise spécialisée dans la fabrication d'équipements dans le secteur de l'impression "subit de plein fouet la concurrence des fournisseurs à bas coût", estime la CSC, et a donc pris la décision de délocaliser sa production.
Cette solution, la CSC ne la juge pas viable à long terme. Le syndicat met donc sur la table un plan alternatif dans lequel une partie de la production serait maintenue. La CSC avance trois arguments en défaveur de la délocalisation, synonyme de dissociation entre production et section Recherche & Développement, à savoir :
- Il faut assurer la production de prototypes qui constitue une passerelle obligatoire avec la R&D
- Le niveau de savoir-faire, gage de qualité des produits à hautes valeurs ajoutées, ne peut être atteint en délocalisant totalement la production
- Une production locale permet d'absorber les possibles retards de livraison futurs, de ne pas être totalement dépendants des sous-traitants et de pouvoir même envisager de revenir à l'état initial grâce au maintien des compétences stratégiques en interne
40 à 50 emplois épargnés
Ce plan consisterait donc à conserver une partie de la production à Court-Saint-Étienne. Lahoucine Ourhribel, permanent CSC, estime que la délocalisation engendrait inévitablement des malfaçons dans la production de pièces. "La direction n'est pas prête à délocaliser, elle n'a défini aucun plan", ajoute-t-il. L'adoption du plan de la CSC permettrait de sauvegarder entre 40 et 50 emplois parmi les 77 menacés estime à la louche le syndicaliste.
La CSC interpellera ce mercredi la SOGEPA, bras financier de la Région wallonne et actionnaire de l'entreprise. Le syndicat entend trouver un soutien à son plan industriel visant à sauvegarder les emplois menacés.
F.F.