Comment les pépiniéristes vivent-ils cette période de confinement ? Le printemps est un moment très important pour eux, c'est durant celle-ci qu'ils réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaire. Mais les mesures gouvernementales les obligent à rester fermés au public. Les professionnels du secteur doivent donc se montrer créatifs. Exemple à la Pépinière Le try à Céroux-Mousty.
Livraisons à domicile
Là-bas, un panneau signale à l'entrée que la pépinière est fermée. En réalité, si l'accès est bien impossible pour les clients, ceux-ci peuvent effectuer des commandes par mail en passant par le catalogue disponible sur le site internet. Les employés se chargent de rassembler les plantes voulues et celles-ci sont ensuite livrées à domicile. Aucun kilométrage maximum n'a été fixé. Un travail de logistique important que les propriétaires essayent de faciliter en groupant les tournées par secteur géographique. Si les clients perdent le plaisir de découvrir par eux-mêmes les différentes essences cultivées sur place, ils recoivent toujours ces petits conseils que la pépiniére Le try se plaît à offrir chacun pour réussir au mieux les plantations.
Pandémie et sécheresse
Les mesures de confinement et la pandémie de coronavirus arrivent au plus mauvais moment pour les pépiniéristes. Le début du printemps est une période clé pour les professionnels du secteur, c'est durant celle-ci qu'ils réalisent 60 à 70% de leur chiffre d'affaire. Ils voient en plus les difficultés s’accumuler puisqu'ils ont déjà du subir la sécheresse ces trois dernières années, ce qui leur a valu de nombreuses pertes dans les cultures. Les pépiniéristes sont, qui plus est, confrontés à la concurrence de la grande distribution dont les magasins peuvent rester ouverts et qui proposent bien souvent des plantes à côté des articles d’alimentation. Une situation difficile à comprendre pour ces indépendants.
François Namur - Images : Patrick Lemmens